
Le Ghana affronte la Guinée équatoriale, jeudi soir (20 h) à Malabo, en demi-finale de la CAN-2015. Les expérimentés Black Stars sont les grands favoris face à la surprenante équipe du pays-hôte. Le vainqueur affrontera la Côte d'Ivoire en finale.
Sur le papier, le combat semble inégal en demi-finale de la CAN-2015, jeudi 5 février à 20 h (heure française) entre le Ghana, 37e au classement Fifa, et la Guinée équatoriale, 118e. Le vainqueur affrontera dimanche en finale la Côte d'Ivoire, vainqueur de la RD Congo mercredi (3-1).
Quadruple lauréats de l'épreuve, en demi-finale pour la cinquième fois d'affilée et présents lors des trois dernières Coupes du monde, les Black Stars en imposent sur le continent. Après des débuts poussifs dans la compétition, les hommes d’Avram Grant sont petit à petit montés en puissance pour s'extirper d'un groupe C extrêmement relevé : après une défaite contre le Sénégal (1-2), ils ont battu l'Algérie (1-0) puis l’Afrique du Sud (2-1), avant de dominer aisément la Guinée (3-0) en quart de finale.
Mais pour André Ayew, déjà présent lors de la finale perdue en 2010 face à l'Égypte (0-1), le contenu est secondaire : "Bien jouer ce n'est pas important, le plus important c'est de gagner. À chaque match on progresse. Mais ce qui m'importe c'est d'être en finale." La seule incertitude, côté ghanéen, concerne l'état de santé du capitaine Asamoah Gyan, touché à la hanche en fin de rencontre face au Syli National.
Mais peu importe pour la Guinée Équatoriale. Repêché in extremis mi-novembre après le refus du Maroc d'organiser le tournoi pour cause de virus Ebola, le pays a déjà réussi son pari en accédant pour la première fois au dernier carré... alors qu'il avait été exclu des qualifications pour avoir aligné un joueur non qualifié.
"C'est l'histoire de David contre Goliath"
Le Nzalang Nacional, dont certains joueurs évoluent en équipes réserves en Espagne, d'autres à Hong Kong, en Inde, à Gibraltar ou dans le modeste championnat national, est emmené par le sélectionneur argentin Esteban Becker, nommé seulement 11 jours avant le match d'ouverture.
"C'est l'histoire de David contre Goliath. Des puissants n'ont pas pu nous battre. On va voir où se termine le rêve. On est déjà contents avec notre parcours mais on en veut plus maintenant. On souhaite écrire l'histoire", peut ainsi fanfaronner Esteban Becker.
Le pays-hôte devra aussi tenter de faire oublier sur le terrain le scandale qui a émaillé son quart de finale contre la Tunisie (2-1 a.p.). L’arbitre de la rencontre, le Mauricien Rajindraparsad Seechurn, a été suspendu par la CAF, coupable d'avoir sifflé un penalty imaginaire pour la Guinée équatoriale. La CAF a également demandé des excuses à la Tunisie après ses accusations de tricherie.
Le dénouement de ce match sera donc forcément dans les esprits, jeudi à Malabo, et les moindres faits et gestes de l'arbitre gabonais Éric Otogo scrutés de très près. Mais les discours officiels ont été bien rodés des deux côtés : ce qui s'est passé samedi n'est qu'un fait de jeu. "On ne pense pas à tout ça. Tout ce qui nous importe, c'est le terrain. On espère que tout se passera bien avec les arbitres. On n'a pas de craintes", a expliqué le Ghanéen André Ayew.
Avec AFP