
envoyée spéciale à Bata – La Côte d'Ivoire est donnée favorite avant sa demi-finale, mercredi, contre la RD Congo. Beaucoup lui prédisent une victoire finale dans cette CAN-2015. Mais pour l'attaquant Max-Alain Gradel, les Élephants doivent garder la tête froide. Entretien.
France 24 : On sent qu'après la victoire contre l'Algérie en quart de finale, la route est ouverte pour la Côte d'Ivoire. C'est enfin peut-être la bonne année pour que les Éléphants remportent ce titre après deux échecs en finale en 2006 et 2012 ?
Max-Alain Gradel : Je l'espère, mais il ne faut pas sauter les étapes. Il nous reste encore deux matches. D'ici là, on verra. J'espère pour nous qu'on ira jusqu'en finale et qu'on rapportera la coupe. On a très très faim de titres. On a vraiment envie de remporter enfin cette coupe pour notre pays. On espère que cette année sera la bonne, mais il faut jouer match après match. Dans cette CAN, il n'y a pas de petites équipes. Elles se valent toutes.
On a vous a vu très, très heureux après le quart de finale contre l'Algérie. Était-ce simplement pour fêter cette qualification ou aussi pour savourer une revanche contre les Fennecs qui vous avaient éliminés en 2010 de la CAN ?
C'était simplement une victoire importante. Il fallait passer par là. Et aussi parce que c'étaient les favoris du tournoi. L'Algérie est une très grosse équipe. Pour nous, c'était un très bon match qu'on a fait ce soir-là. On était contents par rapport aux sacrifices et aux efforts qu'on avait fait pour en arriver là. Mais rien n'est encore fait, il faut rester concentré, car le prochain match arrive très, très vite.
CAN-2015 : Côte d'Ivoire - RD Congo, objectif finale
Vous allez affronter la RD Congo en demi-finale. Vous connaissez très bien cette équipe. Vous l'avez rencontrée lors des qualifications de la CAN-2015. Elle vous avait d'ailleurs battu à Abidjan sur le score de 4 a 3, en octobre dernier. Comment voyez-vous cette sélection congolaise?
C'est une bonne équipe avec de très bons joueurs. Mais les matches ne se ressemblent pas. Chacun a son histoire. Nous, on reste sereins et concentrés par rapport à ce qu'on fait.
Votre entraîneur Hervé Renard a déjà remporté la CAN en 2012 avec la Zambie. Est-ce que vous pouvez nous dire quelques mots sur sa manière de travailler ?
Je pense que c'est quelqu'un qui sait où il veut aller. Il a des idées très précises. Il est très rigoureux. C'est quelqu'un d'humain et de vrai aussi. Le plus important, c'est son envie de gagner qu'il arrive à nous transmettre. C'est ce qui fait la différence pour nous, en tant que joueurs, d'avoir quelqu'un comme cela autour de nous.
Hervé Renard a fait des compliments sur vous en conférence de presse en déclarant que vous aviez un "état d'esprit remarquable". Vous avez fait un beau parcours jusqu'à présent en inscrivant deux buts. Vous avez l'impression d'avoir atteint personnellement un nouveau palier ?
On fera le compte à la fin de la CAN. Pour l'instant, je ne pense pas trop à moi, mais à l'équipe. Plus elle avance, mieux je me porte. Le plus important, c'est de rester concentrés sur ce qu'on a à faire.
Avant de partir pour la CAN, votre équipe de Saint-Étienne vous avait déclaré blessé. Tous les entraîneurs du monde aimeraient avoir des joueurs blessés comme vous !
(Rires) Oui, j'ai été blessé, mais par la grâce de Dieu, tout va bien. Je me sens super bien. C'est le plus important.