
envoyé spécial à Malabo – Michel Dussuyer a annoncé lundi qu'il quittait la tête de la sélection guinéenne, après l'élimination de son équipe en quarts de finale de la CAN-2015. "Je vais prendre du repos et analyser la suite tranquillement", a-t-il confié à France 24.
Après l’élimination de la Guinée, dimanche, en quarts de finale de la CAN-2015, battue par le Ghana (0-3), le sélectionneur Michel Dussuyer a annoncé qu’il quittait son poste. Le technicien français, âgé de 55 ans, dirigeait le Sily National depuis 2010. Mardi 3 février, au lendemain de cette annonce, Michel Dussuyer s’est confié à France 24.
France 24 : La large défaite de la Guinée face au Ghana a-t-elle été pour vous une déception, ou bien plus que ça ?
Michel Dussuyer : Ce qui est décevant, c’est que nous avons raté notre match. Et nous avons été punis par une talentueuse équipe du Ghana, qui monte en puissance. Sur le match lui-même, il n’y a rien à dire : le Ghana, déjà potentiellement plus fort que nous, a été supérieur dans le jeu et mérite sa qualification, même si notre préparation pour ce match ne s’est pas effectuée dans les meilleures conditions. Et cela montre à la Guinée l’écart qui la sépare des équipes du top niveau africain. Pour autant, cela ne doit pas occulter le bon parcours de cette équipe ces derniers mois.
Quel bilan tirez-vous de vos cinq années à la tête de cette équipe ?
Des bons et des mauvais moments. Nous avons pris part à deux Coupes d’Afrique des nations, côtoyé le gratin du football africain et tenté de construire une équipe sur la durée. J’en garde un bon souvenir et un enrichissement personnel qui vient s’ajouter à mon capital-expérience.
Votre départ était-il déjà programmé avant le début de cette CAN, indépendamment de l’issue ?
Oui. Je considère qu’au bout de cinq ans à la tête de la Guinée, il était temps pour moi de connaître un autre challenge, de tenter une nouvelle aventure. Et c’est également bien pour la Guinée de travailler avec un autre entraîneur. Partir dans ces conditions, c’est bien pour tout le monde.
Vous envisagez de continuer à travailler en Afrique ?
Pour le moment, je n’en ai aucune idée. Je voudrais juste me reposer un peu parce que le travail de sélectionneur est éreintant. Les exigences des sélections sont devenues plus grandes, et il n'est pas toujours évident de relever le défi. Je vais prendre du repos et analyser la suite tranquillement.