La candidate du Front national, Sophie Montel, est arrivée en tête de la législative partielle dans la 4e circonscription du Doubs dimanche soir, devant le socialiste Frédéric Barbier. Un scrutin qui fait office de test avant les départementales.
Le Front national est arrivé en tête d'une législative partielle, dimanche 1er février, dans le Doubs. Un scrutin perçu comme un test politique avant les élections départementales de mars.
"Ce résultat confirme notre bon ancrage" dans cette circonscription, a estimé l'eurodéputée frontiste Sophie Montel, arrivée en tête avec 32,6 % des suffrages exprimés. Elle espère désormais permettre à l'extrême droite de conquérir un troisième siège à l'Assemblée nationale lors du second tour, qui l'opposera au candidat PS, Frédéric Barbier.
Avec 28,85 % des voix au premier tour, ce dernier espère bénéficier d'un front républicain pour remporter cette élection, organisée pour désigner un successeur au socialiste Pierre Moscovici, ancien ministre de l'Économie et devenu commissaire européen. Bien qu'ayant obtenu un score en recul de 12 points par rapport à celui réalisé en 2012 par Pierre Moscovici, Frédéric Barbier compte sur un front républicain pour remporter ce scrutin.
Fort taux d'abstention
Le candidat PS a appelé les électeurs de tous bords "à l'unité, celle que nous avons connue le 11 janvier autour des valeurs de la République", pour que "la démocratie l'emporte" dimanche prochain face au FN. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a exhorté l'UMP à adopter "une position claire et sans ambiguïté" pour le second tour.
Dimanche soir, l'ancien ministre UMP Dominique Bussereau a appelé à voter PS pour barrer la route au FN. "Fondateur de l'UMP, rassemblement de la droite et du centre, en cas de duel Parti socialiste - FN, je vote PS pour battre le FN"," a tweeté le député de Charente-Maritime.
#Doubs Fondateur de l @ump rassemblement de la droite et du centre en cas de duel @partisocialiste @FN_officiel je vote PS pour battre leFN
— Dominique Bussereau (@Dbussereau) 1 Février 2015De son côté, le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a appelé à voter pour le candidat du PS, afin que l'ancien siège de Pierre Moscovici devenu commissaire européen ne tombe pas aux mains du FN.
Regrettant l'élimination du candidat de l'opposition républicaine nous appelons à faire barrage à l'extrême droite et sa démagogie xénophobe
— JC Lagarde (@jclagarde) 1 Février 2015Le taux d’abstention autour des 60 % dans cette circonscription ouvrière a pénalisé le candidat de l'UMP, Charles Demouge, qui n'a rassemblé que 26,54 % de suffrages, en dépit du soutien de l'UDI. Il est resté silencieux dimanche soir, renvoyant toute décision après la tenue du bureau politique de sa formation prévu mardi. Durant sa campagne, il avait toutefois laissé entendre qu'il était favorable à un front contre le FN.
Avec AFP et Reuters