
Un attentat contre un bus de pèlerins chiites a fait au moins neuf morts et une vingtaine de blessés dimanche dans la capitale syrienne. L’attaque a été revendiquée sur Twitter par un compte associé au Front al-Nosra.
Au moins neuf personnes, dont six Libanais, ont été tuées et 20 autres blessées dans l'explosion d'un bus, dimanche 1er février, au centre de Damas, a indiqué une ONG. L'explosion est survenue près du souk al-Hamidiyé dans le cœur de la capitale syrienne.
L'agence officielle Sana a évoqué "une explosion terroriste dans un autobus avec une plaque d’immatriculation libanaise transportant des voyageurs dans la zone de Kalassé" proche du souk al-Hamidiyé. L'agence libanaise qui a organisé le pèlerinage à Damas a confirmé dans un communiqué la mort de six Libanais et publié leurs noms.
Des internautes ont relayé sur les réseaux sociaux des photos du bus complètement détruit par l’explosion.
Photos of the Lebanese bus that was bombed in #Damascus. How many foreign militants can you count? #Syria pic.twitter.com/Dh76D6q9yn
— Paradoxy (@Paradoxy13) 1 Février 2015Une attaque revendiquée par Al-Nosra sur Twitter
Sur Twitter, un compte associé au Front al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie, a revendiqué l'attaque, affirmant l'avoir menée pour "venger" les sunnites en Syrie et en Irak. Le compte déclare qu'un membre du groupe s'est fait exploser à l'intérieur du bus. Il ajoute une photo d'un homme présenté comme le kamikaze et une autre montrant le véhicule détruit.
S'adressant au mouvement chiite armé libanais Hezbollah, qui combat les rebelles majoritairement sunnites au côté des forces du régime syrien de Bachar al-Assad, Al-Nosra a averti que "ses attaques contre notre peuple ne resteraient pas impunies".
Le Hezbollah a dénoncé, dans un communiqué, "l'attaque terroriste que des criminels takfiris (extrémistes sunnites) ont exécutée à Damas". Cette attaque constitue "une preuve de la barbarie de ces terroristes qui ne servent qu'Israël", a-t-il ajouté.
Certains quartiers dans le centre de Damas ont été relativement épargnés par les combats qui ravagent la majorité du territoire syrien depuis près de quatre ans. Mais les rebelles tirent régulièrement des roquettes sur la capitale depuis leurs bases entourant Damas.
Plus de 200 000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début du conflit et près de dix millions de Syriens ont dû quitter leur foyer à cause des violences.
Avec AFP et Reuters