Le derby entre la République démocratique du Congo et le Congo-Brazzaville a tenu toutes ses promesses, samedi 31 janvier. Après une première mi-temps plutôt ennuyeuse, les joueurs des deux équipes ont offert un très beau spectacle au retour des vestiaires. Malmenés, les footballeurs de la RDC ont trouvé la force pour combler deux buts d'écart et finalement réussir à remporter ce quart de finale sur le score de 4-2. À la sortie des vestiaires, leur entraîneur, Florent Ibenge, a expliqué aux journalistes qu'ils avaient fait preuve d'une belle rage de vaincre lors de cette rencontre très attendue par les supporters des deux pays.

France 24 : La République démocratique du Congo a été menée 2-0 au score, avant de gagner ce quart de finale. Quel retournement de situation !

Florent Ibenge : C'est bien, un petit peu de passion, c'est cela le football. Mais il ne faut pas que cela arrive trop souvent, car on est retombés dans notre maladie. On encaisse d'abord et on réagit. C'est un peu dommage car on avait bien en main le match, même en première mi-temps. Il nous manquait juste du rythme. On avait peur de jouer. Il y avait une charge émotionnelle qui nous a empêchés de jouer comme il fallait.

Quatre buts en une seule mi-temps. Votre équipe a un sacré potentiel offensif...

C'est ce que je dis. Il faut qu'on ose beaucoup plus. Je leur demande de se libérer. Pour moi, le foot, c'est la fête, même s'ils sont toujours un peu timorés. Il faut qu'ils soient titillés pour pouvoir réagir. On va continuer à travailler dessus. On sait qu'on est capables de marquer beaucoup de buts. Il faut juste le faire.

Lors de ce quart de finale, vous avez réussi surtout à montrer que vous avez de la détermination...

Oui, on sait qu'on peut avoir cette envie là. On est montés petit à petit en puissance mais on n'avait pas encore imposé notre jeu. Aujourd'hui, on a montré qu'on était capables de jouer au ballon, de varier le jeu et de marquer des buts.

Quel est votre état d'esprit pour la demi-finale ?

On va faire comme ce qu'on a fait jusqu'à maintenant. On ne va pas changer. On verra le verdict du match de demain et puis après on jouera ce match-là avec la même philosophie. C'est-à-dire entrer sur le terrain avec l'envie de gagner.

La dernière demi-finale de la RDC remonte à 1998 ?

Oui, c'est une immense joie. On n'a pas encore fait comme eux. Ils avaient terminé troisièmes. On a encore deux matches à jouer. Tout le monde nous prédisait qu'on n'allait faire que trois matches, mais finalement on va en faire six. Je pense que ce n'est pas mal quand même. C'est une belle progression, maintenant on va se reposer tranquillement et on va jouer ce match-là avec, je l'espère, encore plus d'envie qu'aujourd'hui.