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À l'issue du conseil des ministres, le Premier ministre Manuel Valls a présenté une série de mesures pour lutter contre le terrorisme. Au cours des trois prochaines années, 2 680 emplois supplémentaires seront consacrés à ce plan de renforcement.

Deux semaines après les attentats qui ont coûté la vie à 17 personnes à Paris, le Premier ministre Manuel Valls a précisé, mercredi 21 janvier, les détails du plan de renforcement de la lutte contre le terrorisme. Au cours d’une conférence de presse, il a annoncé que 2 680 emplois allaient être créés.

"La première urgence, la première exigence, c'est de renforcer encore les moyens humains et techniques des services de renseignement", a ainsi insisté Manuel Valls.

Sur ces emplois, 1 400 seront ainsi dédiés au ministère de l'Intérieur (dont 540 en 2015), 950 au ministère de la Justice, 250 au ministère de la Défense et 80 au ministère des Finances. Concernant les 1 400 emplois de policiers nouveaux, 1 100 "seront directement affectés au sein des unités de renseignement chargées de lutter contre le terrorisme, dont 500 à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), 500 au sein des services centraux territoriaux du renseignement territorial (350 policiers et 150 gendarmes) et 100 à la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris", a précisé Manuel Valls.

Au total, "ce sont 425 millions d'euros de crédits d'investissement, d'équipement et de fonctionnement qui seront alloués en trois ans à ce plan". Le chef du gouvernement a précisé que ces investissements seraient compensés par des économies et qu'au nom du "sérieux budgétaire", les effectifs globaux de l'État resteraient stables.

Le combat contre le terrorisme, le djihadisme, l'islamisme radical sera une lutte de longue haleine. #antiterrorisme

— Manuel Valls (@manuelvalls) 21 Janvier 2015

"La menace reste d’un niveau élevé"

Manuel Valls a également annoncé qu’un fichier spécial de personnes condamnées pour terrorisme sera mise en place pour permettre une meilleure surveillance. Au sujet de la réactivation de la peine d’indignité nationale, le Premier ministre préfère opter tout d’abord pour une réflexion parlementaire.

"Je proposerai aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat qu'une réflexion transpartisane puisse être conduite, par exemple, par les présidents des Commissions des lois des deux assemblées, Jean-Jacques Urvoas (député PS) et Philippe Bas (sénateur UMP) pour examiner et formuler des propositions définitives dans un délai court de six semaines et totalement compatibles avec notre droit et nos valeurs", a dit le Premier ministre.

Après le choc provoqué par les attaques terroristes, le Premier ministre a tenu a rappeler que la "menace reste d’un niveau élevé ". "Le risque zéro n'existe pas, mais notre devoir est d’agir et avec la plus grande détermination. Nous devons prendre toutes les mesures qui s'imposent", a-t-il expliqué. "Ce changement d'échelle intervenu en peu de temps impose de prendre des mesures exceptionnelles, et non pas d’exception, pour renforcer les services de l’État et asseoir les moyens d’actions", a-t-il toutefois nuancé.

Avec AFP