![Rapt d'une employée de l’ONU à Bangui, troisième enlèvement en 24 heures Rapt d'une employée de l’ONU à Bangui, troisième enlèvement en 24 heures](/data/posts/2022/07/20/1658292114_Rapt-d-une-employee-de-l-ONU-a-Bangui-troisieme-enlevement-en-24-heures.jpg)
Une employée des Nations unies a été enlevée, mardi, sur la route de l’aéroport de Bangui, dans une zone tenue par les miliciens anti-balaka. La veille, deux humanitaires, dont une Française, ont subi un sort identique dans le même secteur.
Une employée de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique) a été enlevée à Bangui, mardi 20 janvier. Selon une source gouvernementale, le véhicule de cette expatriée a été intercepté par des hommes armés dans le 8e arrondissement de la capitale, à environ 400 mètres de l’aéroport.
"Des individus armés, qui se trouvaient sur des motocyclettes, se sont emparés de la voiture dans lequelle se trouvait notre collègue", a confirmé Hamadoun Touré, porte-parole de la Minusca, sur l'antenne de France 24. La nationalité de l'employée n'a pas été communiquée dans l'immédiat.
Le quartier Boy-Rabe, dans lequel s'est produit cet enlèvement, est réputé pour être tenu par les miliciens anti-balaka. Et des soldats de la Minusca se sont déployés mardi dans ce secteur situé dans le nord-est de Bangui, multipliant les patrouilles à pied.
L'arrestation d'un puissant chef anti-Balaka
Il s’agit du troisième enlèvement en moins de 24 heures. Lundi, une Française de 67 ans, en mission humanitaire à Bangui, avait également été enlevée dans une zone contrôlée par les miliciens anti-balaka, ainsi qu'un employé de l'ONG Codis (Coordination diocésaine de la santé).
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Selon une source proche du dossier, l'enlèvement de ces deux humanitaires a été mené par des miliciens anti-balaka, mécontents de l'arrestation de Rodrigue Ngaïbona "général Andjilo", puissant chef anti-balaka arrêté le 17 janvier à Bouca (nord-ouest).
Les miliciens avaient manifesté leur mécontentement dans le quartier de Boy-Rabe dimanche et lundi et d'autres tentatives d'enlèvement avaient eu lieu dimanche et lundi, selon des témoignages concordants.
Le "général Andjilo", qui a été un des principaux chefs anti-balaka à Bangui, avait fui la capitale. Il est notamment soupçonné d'avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.
Avec Reuters et AFP