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Merkel et Sarkozy font front commun en vue des européennes

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy ont insisté sur leur vision commune de l'Europe lors d'un meeting des jeunes de l'UMP et de la CDU à Berlin, à moins d'un mois des élections européennes.

REUTERS - Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont mis en avant dimanche leur vision commune de l'Europe et se sont engagés à ce que la France et l'Allemagne continuent de travailler ensemble pour la faire avancer.

Le président français et la chancelière allemande se sont retrouvés à Berlin à l'occasion d'un meeting commun des jeunes de l'UMP et de la CDU, leurs partis respectifs, dans le cadre de la campagne pour les élections européennes du 7 juin.

"Nous sommes venus pour dire que la France et Allemagne doivent façonner ensemble l'Europe. Nous voulons le faire ensemble", a dit Angela Merkel.

Nicolas Sarkozy a insisté de son côté sur le soutien de Berlin à la présidence française de l'Union européenne et les succès de celle-ci, notamment dans la convocation de sommets du G20 consacrés à la crise qui ont décidé une plus grande régulation des marchés financiers et de leurs acteurs.

"C'est l'Allemagne et la France qui ont obtenu le G20", a-t-il dit, en soulignant qu'Angela Merkel et lui-même y avaient défendu les mêmes valeurs, à savoir celles d'un capitalisme "au service de l'économie sociale de marché et des entrepreneurs" et non pas des spéculateurs.

"Nous n'acceptons pas que nos idées soient détournées par ceux qui, par cupidité, ont conduit le monde au bord du précipice", a-t-il ajouté.

Se mettre d’accord sur le maximum

Il a célébré l'amitié entre les peuples français et allemands, "qui dépasse l'amitié de nos deux nations", pour ajouter que les Européens attendaient que les deux pays fassent davantage pour faire avancer l'Europe.

Au passage, il a souligné, sous les applaudissements, que la France était aux côtés de l'Allemagne "lorsque l'Allemagne demande un poste de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, parce que l'Allemagne est un grand de ce monde".

Angela Merkel comme Nicolas Sarkozy, qui devaient se retrouver ensuite pour un dîner de travail, ont défendu par ailleurs la nécessité de l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne.

"Nous voulons avec Angela Merkel une Europe avec des institutions dignes de ce nom. L'Europe ne peut pas continuer à changer de président tous les six mois, à se mettre d'accord sur le minimum alors que le monde attend qu'elle se mette d'accord sur le maximum", a-t-il dit.

Après cette réunion commune de Berlin, qui constituait une première dans l'histoire entre les deux pays, la chancelière allemande est attendue en France avant la fin du mois pour s'exprimer devant l'UMP.

Difficiles dans les premiers mois qui ont suivi son arrivée à l'Elysée il y a deux ans, les relations de Nicolas Sarkozy avec Angela Merkel sont aujourd'hui au beau fixe, le président français ayant parlé dans une interview à un journal allemand de son "admiration pour la personnalité politique remarquable qu'elle est et, sur un plan plus personnel, de la profonde sympathie que j'ai pour elle".