Le compte Twitter du commandement militaire américain au Moyen-Orient, @CENTCOM, a été piraté, lundi, par des militants se revendiquant de l’organisation de l’État islamique. Le compte a rapidement été suspendu par Twitter.
Le compte Twitter du commandement militaire américain au Moyen-Orient, @CENTCOM, a été victime d’une véritable opération de "cyber jihad", lundi 12 janvier. Des hackers se réclamant de l’Organisation de l’État islamique (EI) ont brièvement pris le contrôle du fil Twitter, remplaçant l’image de garde par la photo d’un jihadiste, le visage masqué par un keffieh, avec le drapeau noir de l’EI en arrière plan.
L'attaque des comptes #Twitter et #YouTube de #CENTCOM a lieu en même temps que #Obama s'exprime sur la cybersecurité pic.twitter.com/dyTK4khw72
— Breaking 3.0 (@Breaking3zero) 12 Janvier 2015"Au nom de Dieu, le très bienveillant, le très miséricordieux, le Cyber Califat continue son cyberdjihad", pouvait-on lire sur le compte Twitter du CentCom. La chaîne YouTube de CentCom semble également avoir été piratée par les partisans de l'EI, qui y oont diffusé de courts films de propagande à la gloire de l'organisation jihadiste.
Pas de fuite de documents confidentiels
La diffusion d’une liste de noms de généraux de l’armée américaine avec leurs adresses et des informations sur des plans militaires concernant la Chine et la Corée du Nord ont alors été postés sur le fil Twitter de Centcom. Certains de ces documents – comme une carte montrant les réacteurs nucléaires nord-coréens – étaient déjà librement disponibles sur Internet.
Selon un représentant du Pentagone, le colonel Steven Warren, ce hacking ne représente "pas de menace particulière ". Ce dernier estime qu’il s’agissait davantage de "vandalisme digital". "Centcom n’a pas été hacké, c’est son compte Twitter qui l’a été" a affirmé le colonel. "On doit cependant garder à l’esprit qu’il s’agit d’un peu plus qu’une blague, c’est une situation contrariante", a-t-il expliqué.
Même son de cloche du côté de Josh Earnest, le porte-parole de la Maison Blanche, qui a affirmé qu’une enquête était en cours pour déterminer l’origine des hackers. "Il y a une nette différence entre une brèche dans les données de Centcom et le hacking de son compte Twitter", a-t-il affirmé devant les journalistes américains.
Un peu plus de 40 minutes après le premier Tweet posté par les hackers jihadistes, le compte @CENTCOM a été suspendu.
Avec Reuters