Près de 50 dirigeants et hauts responsables étrangers ont manifesté ce dimanche à Paris contre le terrorisme. C'est François Hollande qui a voulu ce rassemblement international dans les rues de ce qu'il a appelé aujourd'hui la "capitale du monde".
Paris s'est muée dimanche 11 janvier, selon les mots de François Hollande, en "capitale du monde" contre le terrorisme, en accueillant une immense et très internationale manifestation d'hommage aux 17 personnes tuées cette semaine par trois jihadistes français. Au total, ce sont près de 50 dirigeants et hauts responsables étrangers qui ont été reçus par le président à l'Elysée, avant de rejoindre la manifestation.
Dirigeants du monde entier, partis, syndicats, groupes religieux juifs, chrétiens, musulmans, associations, personnalités ont accompagné une foule d'un million et demi de personnes, faisant du 11 janvier, avec sa marche républicaine, un jour historique.
Une union internationale
Ce qui était au départ un hommage aux victimes de jihadistes revendiqués, à commencer par les irrévérencieux dessinateurs de "Charlie Hebdo" massacrés mercredi, puis une jeune policière jeudi et quatre personnes dans une supérette casher vendredi, est devenu progressivement un sommet à haute résonance diplomatique. L'Élysée a salué à la fois "la mobilisation internationale exceptionnelle" et l"'union nationale".
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le couple royal jordanien étaient ainsi présents à Paris. De même que le président ukrainien, Petro Porochenko, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Parmi les participants se trouvaient aussi huit présidents africains, dont le malien Ibrahim Boubacar Keïta, le gabonais Ali Bongo, le nigérien Mahamadou Issoufou et le béninois Thomas Boni Yayi. Les plus hauts dirigeants européens étaient également présents, d'Angela Merkel à David Cameron, de Mariano Rajoy à Jean-Claude Juncker.
Le président des États-Unis, Barack Obama, était en revanche absent. Mais Washington a affiché son soutien à Paris : "Aucun acte de terrorisme n'arrêtera jamais la marche de la liberté", a salué dimanche le secrétaire d'État, John Kerry. Le ministre de la Justice, Eric Holder, a représenté Washington à Paris.
Dans le cortège, les familles des victimes défilent en tête, suivis des personnalités politiques françaises. Tous les partis sont présents, à l'exception du FN. Marine Le Pen, vexée de ne pas avoir été invitée formellement, a appelé à manifester en province et non à Paris.
Avec AFP