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Au cours d’un entretien accordé lundi matin à France inter, durant lequel le président français a abordé des questions internationales, François Hollande a notamment assuré que Vladimir Poutine n’avait pas l’intention d’annexer l’est de l’Ukraine.

Soucieux de redorer son image, le président François Hollande s’est livré lundi 5 janvier à un long entretien sur les ondes de France Inter, au cours duquel il a évoqué la politique nationale ainsi que les grands dossiers internationaux.

"M. Poutine ne veut pas annexer l'est de l'Ukraine"

Répondant aux questions portant sur l’épineux dossier de l’Ukraine, François Hollande a assuré que le président russe Vladimir Poutine n’avait pas l’intention d’annexer l’est du pays. Il a par ailleurs annoncé son intention de se rendre à la réunion internationale sur l'Ukraine à Astana, le 15 janvier, et exigé "des progrès" sur ce dossier. "Je vais à Astana le 15 janvier à une condition, c'est qu'il puisse y avoir de nouveaux progrès. Si c'est pour se réunir, se parler sans qu'il y ait des avancées, ce n'est pas la peine", a-t-il souligné.

Paris doit "soutenir l’opposition syrienne"

La France doit continuer à "soutenir l'opposition" syrienne a réaffirmé le président français. Il a par ailleurs commenté l’alliance de Bachar al-Assad et de l'Iran contre les jihadistes de l'organisation de l’État islamique (EI) : "Quand vous commencez à vous allier avec le diable, il est rare que le Bon Dieu vous vienne en aide". François Hollande a également estimé que la montée en puissance en Syrie de l'EI est due au fait que les Occidentaux ne sont pas intervenus à la mi-2013.

Pas d'intervention en Libye

Sur le volet libyen, "la France n'interviendra pas en Libye parce que c'est à la communauté internationale de prendre ses responsabilités". La nouvelle base avancée française dans le nord du Niger servira à frapper les jihadistes "à chaque fois qu'ils sortiront des lieux où ils se sont cachés".

La sortie de la Grèce de la zone euro

Les Grecs sont libres de décider souverainement de leur appartenance à la zone euro au travers des élections qui auront lieu le 25 janvier dans le pays, a également affirmé le président de la République, se démarquant des avertissements venus de l'Allemagne."Les Grecs sont libres de décider souverainement de leur gouvernement (...), quant à l'appartenance de la Grèce à la zone euro, c'est à la Grèce seule d'en décider", a-t-il précisé.

Une crise identitaire "grave "

Le locataire de l’Élysée est également revenu sur la situation de la France, évoquant tour à tour, le chômage, les impôts et la croissance. Le chef de l’État a notamment évoqué la question de l’identité nationale et le sentiment de peur qu’elle suscite chez de nombreux Français. Il y a une crise identitaire "grave" et "depuis longtemps" a estimé François Hollande, « Elle pèse lourdement car l'environnement est menaçant. Il faut donc avoir les nerfs solides, la pensée ferme et une forme de conviction républicaine", a encore affirmé le président de la République française.

Avec AFP