Après le Liban, c’est au tour du Pakistan d’exprimer sa colère contre "Homeland". Dans sa quatrième saison, la série américaine dépeint le pays comme un enfer, où le gouvernement protège un chef taliban.
Les producteurs de la série américaine "Homeland" ont provoqué l’ire du Pakistan avec leur quatrième saison, dont la diffusion vient de s’achever outre-Atlantique. Islamabad s’est plaint auprès de la chaîne Showtime et des producteurs du portrait mensonger dressé dans la série, révèle le "New York Post", dimanche 27 décembre.
Si les autorités pakistanaises digèrent mal cette saison, c’est que dans la série, elles y protègent un chef taliban. Un détail qui passe mal dans ce pays en proie à de nombreuses attaques talibanes, dont la dernière en date a coûté la vie à 141 personnes dans une école de Peshawar.
"Les insinuations répétées que les services secrets pakistanais protègeraient des terroristes aux dépens de civils innocents ne sont pas seulement absurdes, elles sont aussi une insulte aux milliers de membres de la sécurité du pays qui se sont sacrifiés pour lutter contre le terrorisme", s’est indignée une source citée par le quotidien new-yorkais.
Mais la réputation des dirigeants pakistanais n’est pas la seule à en pâtir. Le paysage en prend un sacré coup. Les diplomates, qui ont pris des notes avec minutie sur chacun des douze épisodes, dénoncent le manque de verdure à Islamabad.
"La capitale pakistanaise est décrite comme un enfer crasseux, une zone de guerre, avec des fusillades, des bombes et des cadavres éparpillés, explique une source. Rien n'est plus éloigné de la vérité."
Le quotidien américain rapporte notamment les propos de Nadeem Hotiana, porte-parole de l'ambassade pakistanaise à Washington : "Un peu de recherche aurait changé beaucoup de choses", assure-t-il. "Calomnier un pays partenaire et proche allié des États-Unis fait du tort à la sécurité et au peuple américain".
Pour le moment, la production n'a pas souhaité réagir.
Bande-annonce de "Homeland" saison 4