Moncef Marzouki, président tunisien sortant, a annoncé mardi la création d’un mouvement dont le but sera d’empêcher le retour de la "dictature". Il accuse le nouveau président d'être un représentant de l’ancien régime.
Le président tunisien sortant, Moncef Marzouki, a annoncé mardi 23 décembre la création du "mouvement du peuple de citoyens" visant à empêcher le retour de "la dictature" au lendemain de l’élection de Béji Caïd Essebsi. Il accuse ce dernier d’être un représentant de l’ancien régime.
"Nous sommes de nouveau à un carrefour", a déclaré Moncef Marzouki mardi soir devant une foule de partisans, quatre ans après la révolution qui a renversé la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali.
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"La nécessité de former ce mouvement, le mouvement du peuple de citoyens, [vise] d'abord à empêcher le retour de la dictature parce qu'il y a malheureusement parmi ces gens des extrémistes qui veulent ramener la Tunisie au passé, et cela peut constituer un danger pour la stabilité du pays", a-t-il affirmé.
"La force qui repousse la dictature"
Ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi a servi sous les régimes autoritaires de Tunisie de Bourguiba à Ben Ali. Durant toute la campagne de l’élection présidentielle, Moncef Marzouki s'est posé en défenseur des libertés et en garant de la révolution, face au passé de son principal rival.
"Partout, organisez-vous de manière pacifique, de manière démocratique pour être la force qui repousse la dictature (...), qui lui fait peur et l'empêche de tenter de s'infiltrer et de revenir par la fenêtre alors que nous l'avons faite sortir par la porte", a-t-il lancé à la foule. Malgré tout, le président sortant a appelé au calme et au respect de "l’unité nationale" et de la "paix sociale".
Avec AFP