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Attaques de Nantes et Dijon : "Aucun lien entre les événements" selon Valls

Le Premier ministre Manuel Valls a appelé, mardi, à la plus grande vigilance car "il n’existe aucun lien" entre les drames de Dijon et Nantes. À la demande de François Hollande, une réunion ministérielle est néanmoins prévue ce jour.

Manuel Valls a estimé, mardi 23 décémbre, sur Europe 1 qu'il n'y avait "aucun lien" entre les attaques survenues en trois jours à Nantes, Dijon ou Joué-lès-Tours mais a dit "comprendre les inquiétudes vives et légitimes" après une succession d'évènements.

Un automobiliste a foncé lundi sur un marché de Noël bondé dans le centre de Nantes, blessant 10 personnes, avant de se porter plusieurs coups de couteau, au lendemain d'un incident similaire survenu à Dijon. Samedi, un homme qui affichait le drapeau de l'organisation de l'État islamique sur son réseau social a agressé des policiers avec un couteau au commissariat de Joué-lès-Tours avant d'être abattu. Dans les deux premiers cas, les autorités évoquent des agissements de déséquilibrés.

"Nous ne minimisons pas" ces actes, a assuré le Premier ministre, en réponse à une accusation lancée la veille par la présidente du FN, Marine Le Pen.

"La meilleure réponse face aux menaces, aux peurs, aux évènements que nous venons de connaître, c'est le sang-froid, bien sûr la vigilance, la protection que nous devons aux Français, la mobilisation des forces de l'ordre doit le permettre", a fait valoir M. Valls.

"Dans une grande démocratie comme la nôtre, avec un peuple qui est mûr, la meilleure réponse est de continuer à vivre tranquillement avec bien sûr la nécessaire vigilance", a-t-il expliqué.

Le Premier ministre réunit en fin de matinée des ministres à Matignon pour faire le point sur la situation, à la demande du président François Hollande, pour "mobiliser les services de l'État".

>> À lire sur France 24 : "L'attaque de Dijon des piétons de Dijon n'est pas un acte terroriste selon la procureure"

"Le mimétisme en périodes festives est un phénomène connu"

Un peu plus tôt dans la matinée, le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, avait demandé d’éviter tout "amalgame totalement inopérant" après les évènements de Joué-lès-Tours, Dijon et Nantes.

Mais "ce qui nous est dit sur ce qui s'est passé à Dijon et Nantes laisse penser que nous sommes devant des personnes fragiles psychologiquement qui dans un moment particulier, les fêtes de Noël, dans une angoisse particulière sont passées à des actes très douloureux pour ceux qui en sont les victimes", a poursuivi le secrétaire d'État. .

Le "mimétisme", a-t-il dit, et "le passage à l'acte à des périodes festives sont des phénomènes connus en termes d'analyse psychiatriques".

S'il y a un "danger terroriste dans ce pays", "ne faisons pas d'amalgame qui sont totalement inopérants", a conclu M. Le Guen.

Depuis l'été 2013, cinq "projets d'actions terroristes" jihadistes ont été déjoués en France, selon le gouvernement. Alors que plus de 1 200 Français ou personnes résidant en France sont impliquées dans les filières jihadistes vers la Syrie ou l'Irak, un chiffre qui "a doublé depuis le début de l'année", les autorités craignent notamment que certains, à leur retour, ne déclenchent des opérations. À l'instar du Français Mehdi Nemmouche, soupçonné d'avoir perpétré la tuerie du Musée juif de Bruxelles qui avait fait quatre morts fin mai.
 

Avec AFP