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Presse internationale, lundi 22 décembre 2014. Au menu de cette revue de presse, le second tour de la présidentielle en Tunisie, l’assassinat de deux policiers à New York, et une histoire de Noël.

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On commence cette revue de presse internationale en Tunisie, où Béji Caïd Essebsi, le chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès, revendique la victoire à la présidentielle - ce que conteste le camp de son rival, le président sortant Moncef Marzouki.
L’Orient Le Jour estime qu’une victoire d’Essebsi, 88 ans, «serait un échec pour le camp de la révolution», car cela signifierait «au moins 3 à 4 ans de plus pour tourner la page de l’ancien régime» - «une perte de temps considérable», selon Nabil Labassi, un avocat membre du Comité supérieur tunisien des droits de l’homme, interrogé par le journal libanais. Il reconnaît toutefois que le choix des Tunisiens était «difficile». «Il y avait la possibilité de voter une loi qui exclut les anciens de Ben Ali, dit-il, mais lorsqu'on voit les débordements qu'il y a eus en Égypte et en Libye, on se dit qu'il n'y a pas de solution idéale».
Et si le résultat de cette élection était finalement moins important que son bon déroulement? C’est la thèse du journal tunisien La Presse. «Les Tunisiens y ont cru!» se félicite le journal, qui voit dans cette présidentielle l’«aboutissement d’un processus, sans bains de sang ni potences»: «dans leurs rêves les plus fous, les ultras de l’optimisme n’auraient pu imaginer un scénario aussi rose»…
Du côté de la presse anglo-saxonne, il est beaucoup question de l’assassinat, samedi, de deux policiers de New York dans leur voiture de patrouille par un jeune noir qui s’est ensuite suicidé. D’après The Independent, ce jeune homme de 28 ans aurait cherché à venger la communauté noire, après une série d’affaires perçues comme le signe à la fois de l’impunité dont jouiraient les forces de l’ordre américaines, et de leur racisme à l’égard de la communauté noire. Dernière affaire en date, la mort d’Eric Garner, un père de 6 enfants, soupçonné de vente illégale de cigarettes et mort en juillet dernier, après une interpellation musclée à New York. Une affaire de plus, après l’affaire Michael Brown, à laquelle le tireur, Ismaaiyl Brinsley, aurait fait référence sur un compte Instagram , où il avait posté ce message contre la police: «Ils ont pris l'un des nôtres, prenons deux des leurs… #ShootThePolice (tirez sur la police)», accompagné d'une photo d'arme à feu.
Une nouvelle fois, l’affaire criminelle a tourné à l’affrontement politique. Montrant du doigt à la fois les manifestants, qui protestent à travers tout le pays depuis des semaines, et le maire de New York, le démocrate Bill de Blasio, dont les relations avec sa police sont notoirement tendues, le patron du premier syndicat de policiers municipaux a déclaré qu'«il y a(vait) du sang sur beaucoup de mains ». D’après The Huffington Post, Patrick Lynch aurait visé «ceux qui ont encouragé la violence dans la rue sous couvert de manifestation, qui ont essayé d'anéantir ce que les agents de la police de New York accomplissent au quotidien». «Ce sang sur les mains commence sur les marches de l'Hôtel de Ville, dans le bureau du maire».
On termine avec un peu plus de légèreté… quoique. C’est une histoire du Guardian, qui raconte comment un petit village espagnol, Sodeto, a touché il y a deux ans le gros lot à la loterie de noël - 120 millions d’euros à partager entre les 75 familles du village, qui avaient, ensemble, toutes joué le même numéro… tous les villageois, sauf un homme, Costis Mitsotakis, rapidement surnommé «l’homme le plus malchanceux du monde».
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