Selon RFI, les services secrets burundais ont arrêté, samedi, Brice Nzohabonayo, le frère de Bertrand, abattu par la police française après avoir agressé trois policiers. Le Burundi avait signalé les deux hommes aux services français dès 2013.
Le frère de Bertrand "Bilal" Nzohabonayo, ce Français d'origine burundaise abattu samedi en France après avoir agressé des policiers dans un commissariat, a été arrêté peu après dans la capitale du Burundi, Bujumbura, a annoncé RFI citant le Service national de renseignement (SNR).
Selon Radio France internationale, le jeune homme, de nationalité française comme son frère, a été arrêté chez un de ses oncles dans un quartier chic de Bujumbura, où il se trouvait depuis quelques jours."Il est détenu dans nos services où il est en train d'être interrogé", a indiqué Télesphore Bigirimana, le porte-parole du SNR précisant être "en contact avec les services [de sécurité] français sur ce cas".
Selon des sources policières burundaises, le jeune homme n'a pas opposé de résistance au moment de son arrestation. Le porte-parole du SNR a assuré que les services burundais avaient, dès 2013, signalé les deux frères - qui se rendaient régulièrement au Burundi - comme "suspects" à leurs homologues français, en raison de leur intégrisme religieux.
Vers un attentat "motivé par l'islamisme radical"
Les enquêteurs burundais cherchent notamment à savoir quand les frères, nés dans une famille chrétienne et qui ont émigré en France en bas âge, "ont basculé dans l'islamisme pur et dur" et vérifier s'ils ne préparaient pas un attentat au Burundi.
Bertrand Nzohabonayo a été abattu, samedi 20 décembre, par des policiers, alors qu'il avait fait irruption dans un commissariat de Joué-lès-Tours, petite commune de 36 000 habitants du centre-ouest de la France. Il avait blessé trois policiers avec un couteau, aux cris de "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand").
L'homme était connu pour des affaires de petite délinquance, trafic de stupéfiants, extorsion, vol à l'étalage et recel, selon une source proche du dossier et l'enquête s'oriente vers un attentat "motivé par l'islamisme radical".
Avec AFP