Alors que l'Espagne commémore les 70 ans de la guerre civile, près de 114 000 dépouilles de victimes de ce conflit n'ont toujours pas été retrouvées et la société a dû mal à revenir sur les crimes du franquisme.
Soixante-dix ans après la fin de la guerre civile espagnole, l’héritage du franquisme divise encore la société. Près de 114 000 corps des victimes de cette guerre n’ont pas été retrouvés et le gouvernement ne semble pas prêt à lancer des recherches.
Une situation qui a poussé une poignée de proches des victimes, rassemblés sous le nom de "Récupération de la mémoire historique", à entreprendre ses propres démarches pour retrouver les dépouilles. Le juge Baltazar Garzon avait également tenté, en octobre 2008, d’engager une procédure en ce sens, mais devant la levée de bouclier de ces collègues, il avait dû renoncer.
"Réconciliation"
Une partie de la population invoque la nécessaire "réconciliation" nationale pour éviter de "rouvrir les plaies du passé". C’est en tout cas la position de l’Eglise. Et dans un pays aussi catholique que l’Espagne, c’est une voix qui porte.
En 2007, le Parlement avait tenté de trouver une solution avec la loi sur la mémoire. Elle était censée permettre la recherche des dépouilles et interdire l’apologie de Franco. Sans grand succès. En novembre 2008, comme chaque année, des centaines de nostalgiques du Caudillo se retrouvaient pour célébrer sa mémoire.