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L’ouvreur néo-zélandais Dan Carter, légende du rugby, signe au Racing-Métro

Le Racing-Métro vient de réaliser un gros coup sur le marché des transferts du rugby en signant Dan Carter, l’ouvreur des All Blacks, âgé de 32 ans. Un recrutement phare qui soulève tout de même quelques interrogations.

Six ans après son départ de Perpignan, aujourd’hui en Pro D2, la vedette du rugby néo-zélandais Dan Carter va finalement revenir en France. L’ouvreur des All Blacks, qui a paraphé un accord avec le Racing-Métro, retrouvera le Top 14 dans un an, en décembre 2015.

Sad to think 2015 will be my last year playing in NZ but excited to announce my move to @RacingMetro92 next December

— Dan Carter (@DanCarter) 18 Décembre 2014

Pour le club francilien, qui a cassé sa tirelire pour s’offrir Carter, l’effet d’annonce est réussi. Le Néo-Zélandais s’est engagé pour trois saisons au Racing, qui comptera donc dans ses rangs l’une des stars les plus en vue de l’ovalie.

"Le leader capable d'encadrer les joueurs d'avenir"

Jeudi 18 décembre au matin, Dan Carter n'était pas présent au siège du Racing-Métro à Colombes, en région parisienne, lors de l'annonce en grande pompe de sa venue, programmée après la Coupe du monde de septembre 2015 en Angleterre. Mais, depuis la Nouvelle-Zélande, il a expliqué dans une vidéo les raisons qui l'ont poussé à revenir en France, plus de six ans après son départ de Perpignan (cinq matches joués en décembre 2008 et janvier 2009 avant de se rompre un tendon d'Achille).

"J'adore la vision du club et ses perspectives d'avenir, je souhaitais jouer au plus haut niveau, que ce soit en championnat ou en coupe d'Europe, et j'adore Paris. Y vivre et vivre en France me fait rêver", a expliqué Carter, que les entraîneurs du Racing Laurent Labit et Laurent Travers comptent utiliser "à l'arrière et au centre" et dont ils attendent qu'il soit "le leader capable d'encadrer les joueurs d'avenir" du club.

Une superstar millionnaire ?

Il n'a évidemment pas évoqué les détails de son contrat avec le Racing. Mais Carter, qui avait signé pour seulement six mois à Perpignan contre un chèque de 700 000 euros, pourrait devenir le premier millionnaire (en salaire annuel) du rugby mondial.

Des spéculations qui n’ont été confirmées ni par le président du Racing Jacky Lorenzetti, ni par l'agent français de Carter, Laurent Laffitte. Touchera-t-il 1,8 million d'euros par an, comme évoqué par certains médias ? "Sûrement pas. Mais il n'a pas du tout fait le choix de l'argent, et de loin, car il avait des propositions financières beaucoup plus hautes" (du Japon et d'Angleterre, NDLR), a répondu Laffitte.

Lorenzetti a toutefois reconnu que Carter serait "sûrement le joueur le mieux rémunéré du Racing, mais aussi celui qui coûte le moins cher, et de loin : les retombées que l'on aura sur la billetterie, le merchandising et grâce aux partenaires, ainsi que l'image qu'il va nous apporter, vont largement payer sa rémunération".

Quel impact sportif ?

Sur un plan purement sportif, en revanche, les interrogations sont multiples. Carter, 32 ans, n’est plus au sommet de sa forme et surtout, il n’a joué que cinq matches comme titulaire depuis plus d’un an. Un pari risqué, donc, mais similaire à celui que Toulon avait tenté en 2009 avec l’Anglais Jonny Wilkinson pour un résultat plus que satisfaisant.

"Physiquement je me sens bien. […] J'ai vécu une année frustrante en raison des blessures et je n'ai jamais pu enchaîner les matches. Mais j'ai confiance dans le fait que mon corps sera prêt pour 2015", explique Carter dans la vidéo.

Reste qu’à 32 ans, Carter ne sera probablement pas capable de cumuler les matches de Top 14 comme dix ans auparavant. Mais le double meilleur joueur du monde (2005 et 2012) et détenteur du record de nombre de points inscrits en test-matches (1 257 en 102 sélections) reste sans aucun doute l’un des rares joueurs en activité qui peuvent faire basculer le sort d’un match sur une inspiration.

Avec AFP

 

Tags: All Blacks, Top 14,