Les trois Cubains condamnés en 2001 aux États-Unis pour espionnage, et dont la libération a été annoncée mercredi, ont été reçus par Le président Raul Castro à Cuba, où ils sont célébrés comme des héros de la "lutte anti-terroriste".
Ils ont été accueillis en héros.Le président cubain Raul Castro a reçu,
mercredi 17 décembre à La Havane, les trois agents cubains libérés par les États-Unis dans le cadre d'un échange de prisonniers avec Cuba, a rapporté la télévision d'État.
Vêtu de son uniforme de général, le frère de Fidel Castro a donné plusieurs accolades chaleureuses Gerardo Hernandez, Ramon Labañino et Antonio Guerrero qui avaient été condamnés à de lourdes peines pour espionnage en 2001 avant d'être relâchés dans le cadre d'un rapprochement avec Washington.
"Je suis fier de vous, pour la résistance dont vous avez fait preuve, pour le courage et l'exemple que cela représente pour tous", a-t-il déclaré devant les caméras.
La libération de ces trois espions cubains écroués depuis la fin des années 1990 aux États-Unis a été annoncée, mercredi, en même temps que celle d'un agent cubain à la solde de Washington et de l'Américain Alan Gross, emprisonné depuis cinq ans à Cuba.
Célébrés dans toute l'île
Ces événements ont été accompagnés par l'annonce du rétablissement historique des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba, interrompues depuis un demi-siècle.
"Général, nous sommes encore très émus, les mots ne sortent pas, mais celui qui me vient est merci", a déclaré au président cubain Gerardo Hernandez, qui purgeait deux peines à perpétuité et 15 ans de prison.
"Dites au commandant en chef (Fidel Castro) que nous sommes prêts pour continuer à faire ce qu'il faut", a assuré pour sa part Antonio Guerrero, condamné à 22 ans de prison et à cinq ans de liberté conditionnelle.
Dans l'île communiste, ils sont célébrés comme de véritables héros de la République. De nombreuses affiches et posters à leur effigie ornent les murs des grandes villes et des administrations, et les médias d'État célèbrent régulièrement ces "combattants antiterroristes".
Les autorités cubaines ont toujours admis que les cinq hommes étaient des agents de leurs services secrets, mais rejettent l'accusation d'espionnage. Selon La Havane, les cinq espions avaient infiltré les milieux anti-castristes de Floride pour prévenir des actes de terrorisme contre Cuba.
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Avec AFP