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En réponse à une loi espagnole baptisée "taxe Google", le géant de l'Internet a annoncé mercredi son intention de fermer la section Google Actualités dans ce pays.

C'est la première fois que Google va aussi loin. Le géant de l'Internet a annoncé, mercredi 10 décembre, qu'il allait fermer la version espagnole de Google Actualités. En outre, le moteur de recherche ne va plus indexer les articles issus de médias espagnols.

Les Espagnols seront privés de cet outil à partir de 16 décembre, une date qui n'a pas été fixée au hasard. La multinationale américaine met un terme à son service d'actualités en Espagne deux semaines avant l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi, surnommée la "taxe Google".

Ce texte permet aux éditeurs de presse de demander de l'argent aux agrégateurs de contenus, tels que Google Actualités mais aussi Yahoo News, pour chaque article reproduit partiellement sur ces sites. Cette législation est censée aider la presse à lutter contre la cannibalisation de leur production par ces agrégateurs. La logique de la loi étant que les plateformes comme Google Actualités profitent gratuitement de ces contenus pour générer du trafic sur leurs propres sites.

Pas seulement en Espagne

Mais le moteur de recherche américain ne le voit pas de cet œil. "Comme Google Actualités ne génère pas d'argent (nous ne montrons pas de publicité sur ce site), cette nouvelle approche n'est pas viable économiquement", assure le groupe dans un communiqué.

Surtout, le géant américain n'a aucune envie de laisser l'Espagne créer un précédent sans se battre. La France a, en effet, également réflechi à plusieurs reprises à instaurer une "taxe Google" similaire. En Allemagne, le conflit entre éditeurs de presse et Google a même abouti à ce que le géant américain désindexe les médias allemands de son site d'actualités pendant plusieurs semaines. Finalement un accord a été trouvé, en octobre, qui a permis d'enterrer la "taxe Google" à l'allemande. Reste à savoir si un compromis similaire est possible en Espagne avant le 16 décembre.