Le piratage informatique visant Sony pourrait être l'œuvre de "partisans" de la Corée du Nord, indique le régime, qui nie toute implication directe. Pyongyang mène campagne contre Sony, qui a produit un film jugé insultant par la dictature.
Pyongyang a d'étranges façons de clamer son innocence. Le piratage informatique, dont les studios Sony Pictures Entertainment (SPE) ont été victimes fin novembre, pourrait être l'œuvre "vertueuse" de partisans de la Corée du Nord, a déclaré, dimanche 7 décembre, l'agence officielle nord-coréenne. Mais le régime rejette toute implication directe dans cette cyber-attaque.
Selon l'agence officille nord-coréenne KCNA, Pyongyang a "fait appel au monde entier" pour la défendre contre le film "The Interview", produit par Sony. Dans ce long-métrage, les acteurs Seth Rogen et James Franco incarnent des journalistes recrutés par la CIA afin d'assassiner le dirigeant Kim Jong-un. Ce film, dont la sortie est prévue fin décembre, suscite l'indignation depuis des mois à Pyongyang, où on le qualifie d'"acte de guerre".
KCNA accuse la Corée du Sud de répandre la "fausse rumeur selon laquelle le Nord serait impliqué dans ce piratage informatique" et avertit les États-Unis que Pyongyang compte "un grand nombre de partisans à travers le monde". L'agence a en outre précisé que les "Guardians of Peace", un groupe jusqu'ici inconnu qui a revendiqué la cyberattaque, figure parmi eux.
Selon des experts mandatés par les studios Sony, l'opération, sans précédent et préparée avec soin, a été commise par un "groupe organisé". Les pirates ont paralysé les systèmes informatiques de la filiale de Sony, dérobé de nombreuses données personnelles et diffusé illégalement cinq films du studio.
Avec AFP