Presse internationale, jeudi 4 décembre 2014. Au menu de cette revue de presse, la reddition des leaders d’Occupy Central à Hong Kong, les frappes iraniennes en Irak, et un entretien avec Assad.
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On commence cette revue de presse internationale à Hong Kong, où les fondateurs d'Occupy Central, le mouvement prodémocratie, se sont rendus, hier, à la police.
Benny Tai, Chan Kin-man et Chu Yiu-ming, ainsi que le cardinal Joseph Zen, l’ancien chef de l'Eglise catholique de Hongkong, sont entrés dans un commissariat pour se constituer prisonniers pour « participation à une réunion non autorisée ». Une reddition symbolique, dont ils sont sortis libres, et dont The China Daily fait mine de ne pas comprendre le message, à savoir que les responsables d’Occupy Central demandent à participer à un vrai débat sur les réformes politiques. Un changement «tactique» lié au fait que le mouvement, qui dure depuis maintenant plus de deux mois, n'a jusqu’à présent obtenu aucun résultat concret.
C’est le fruit d’un constat d’échec, partagé par The South China Morning Post, qui regrette, en revanche, de voir les prodémocratie divisés entre ceux qui veulent changer de forme de lutte et les autres, les étudiants pour l’essentiel, qui souhaitent poursuivre les occupations, voire radicaliser leur action.
Ces divisions sont perçues comme le signe d’un «fossé» générationnel, par The Wall Street Journal.
A la Une, également, la décision de l’Iran d’effectuer des frappes contre l’organisation de l’Etat islamique - des frappes non coordonnées avec la coalition internationale. Il semblerait que l’Iran ait finalement décidé rejoindre la guerre menée par «le grand satan» contre les djihadistes, ironise The Independent, en écrivant que décidément, «les temps changent».
A la guerre comme à la guerre, le secrétaire d’Etat américain a salué les frappes iraniennes. D’après The Wall Street Journal, John Kerry a déclaré hier qu’«il est évident que si l'Iran s'attaque à l'(organisation de l’Etat islamique) dans un endroit particulier, et que si cette action est limitée à l'(organisation islamique), et qu'elle a un impact, cela a un effet qui, au final, est positif».
Une déclaration pour le moins prudente, presque empruntée. Après avoir tardé à confirmer ces frappes, le Pentagone et Téhéran ont finalement concédé leur existence, presque du bout des lèvres - une gêne liée au fait que ni les Américains ni les Iraniens ne veulent apparaître comme des alliés, selon The New York Times.
Ses propos à lui sont en revanche, très clairs: Bachar El Assad juge que les frappes menées par la coalition internationale contre les djihadistes sont «inefficaces». C’est ce qu’il déclare le président syrien dans un entretien à Paris Match. Une interview où il se paie le luxe de se moquer ouvertement de l'impopularité de François Hollande. «Je ne suis ni l'ennemi personnel ni le rival d'Hollande. Je pense que c'est plutôt l’organisation de l’Etat islamique qui est sa rivale, puisque leurs cotes de popularité sont très proches». Rien, en revanche sur le bilan de la guerre civile dans son pays depuis bientôt 4 ans: plus de 200 000 morts, dont 10 000 enfants, selon l’OSDH.
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