!["La reconnaissance de la Palestine arrive trop tard" "La reconnaissance de la Palestine arrive trop tard"](/data/posts/2022/07/19/1658252023_La-reconnaissance-de-la-Palestine-arrive-trop-tard.jpg)
Presse internationale, mercredi 3 décembre 2014. Au menu de cette revue de presse, la fin de la coalition au pouvoir, et l’annonce de législatives anticipées en Israël. Et les réactions au vote des députés français, qui demandent la reconnaissance d’un Etat palestinien.
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On commence cette revue de presse internationale en Israël, où Benjamin Netanyahu a appelé hier soir à des législatives anticipées, après avoir limogé deux ministres centristes opposés à sa politique.
Le Premier ministre israélien a limogé son ministre des Finances Yaïr Lapid, une figure du centre-droit, et sa ministre de la Justice Tzipi Livni, qui incarne le centre-gauche. «Au cours des dernières semaines, a-t-il expliqué, M. Lapid et Mme Livni ont rudement attaqué le gouvernement que je dirige. Je ne tolèrerai plus aucune opposition au sein de mon gouvernement» - une déclaration à la Une du Wall Street Journal, qui évoque l’impopularité croissante de Netanyahou, dont la politique mécontenterait à la fois la droite de la droite et ceux qui étaient jusque là ses partenaires du centre.
Sa volonté de convoquer de nouvelles élections s’apparente à une sorte de pari, selon Slate, qui explique qu’il va tenter de former une nouvelle coalition pour se maintenir au pouvoir - une coalition très probablement plus à droite que celle qu’il vient dissoudre, fondée sur une alliance avec les partis nationalistes et religieux.
Un pari jugé plutôt sévèrement par la presse israélienne. «Alors qu’Israël a plus besoin que jamais d’unité, Netanyahou fait le choix de diviser», estime le Yediot Aharonot. «En justifiant sa décision par le fait que les ministres limogés étaient en train de fomenter un «putsch» contre lui, Netanyahou donne la preuve que sa seule motivation est sa propre survie politique.
«Votez contre Natanyahou et sauvez Israël», enjoint le journal de gauche Haaretz, qui voit dans le limogeage de Livni et Lapid le résultat des «manœuvres» des ultra-orthodoxes. Haaretz qui ne verse toutefois pas de larmes sur le gouvernement qui vient d’être défait – «l’un des pires gouvernements de l’histoire israélienne», qui aurait, entre autres, «stoppé le processus de paix et accéléré le colonisation en Cisjordanie».
L’Etat hébreu a choisi de minimiser les conséquences de la reconnaissance de l'État palestinien par l'Assemblée nationale française. Evoquant une résolution qui «ne fait qu'éloigner la possibilité d'un accord entre Israël et les Palestiniens», le ministère des Affaires étrangères israélien cherche à dédramatiser le vote français, dont la portée, reste toutefois symbolique. Le journal L’Humanité, qui a œuvré pour faire avancer cette proposition, juge néanmoins ce vote «historique»: certes, reconnaît le journal, cette «résolution n’est pas contraignante pour l’exécutif, mais elle est un pas, un grand pas dans le bon sens».
D’après le journal Le Soir, une résolution en ce sens devrait être déposée et adoptée au parlement belge la semaine prochaine ; une demande dont le gouvernement belge devrait ensuite «prendre acte» et «la faire suivre d’effet».
«La reconnaissance de la Palestine arrive 20 ans trop tard», estime toutefois l’ancien président de Médecins sans frontière Rony Brauman sur le site de l’Obs. Selon lui, «il n'y a plus d'espace viable», aujourd’hui, pour un Etat palestinien.
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