
Le président du Sénégal était l'invité de Jean-Karim Fall, vendredi 28 novembre, sur France 24. Alors que son pays s'apprête à héberger le sommet de la francophonie, Macky Sall fait le point sur les grands dossiers africains du moment.
À la veille du 15e sommet de la francophonie, qui doit se dérouler les 29 et 30 novembre à Dakar, le président sénégalais Macky Sall a accordé un entretien exclusif à France 24 dans lequel il revient sur les récents événements au Burkina Faso. "Je suis favorable à la limitation des mandats dans le temps", a-t-il affirmé en faisant référence au débat qui a surgi en Afrique depuis la tentative de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir.
Macky Sall s’est également réjoui du "compromis dynamique et important" qui doit permettre au Burkina Faso "de poursuivre sa transition et de revenir à l’ordre normal dans un an". Selon lui, "il n’y a pas eu de coup d’État", les militaires étant "la seule force organisée pour prendre le pouvoir et éviter le chaos", au moment où Blaise Compaoré a été poussé vers la sortie.
Le président du Sénégal a par ailleurs reconnu qu’il était "urgent que des mesures fortes soient prises" pour contenir les groupes terroristes originaires de Libye et agissant au Mali. "S’il n’y avait pas eu la fin de Khadafi et de son régime, peut-être que ce qui se passe aujourd’hui au Mali ne se serait pas passé", a-t-il ajouté.
Enfin, Macky Sall a rendu hommage au travail abattu par Abdou Diouf, secrétaire général sortant de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). "Il a réussi à élever le niveau de représentation de l’OIF", a affirmé l’hôte du prochain sommet de la francophonie, qui aura notamment pour but de trouver un successeur à Abdou Diouf. Une succession qui s'annonce "délicate" selon le président sénégalais.