Presse française, mercredi 26 novembre 2014. Au menu de cette revue de presse, deux interviews, Nicolas Sarkozy dans le Figaro, et Marine Le Pen dans l’Opinion. L’affaire des Mistral. Et les 40 ans de la présentation de la loi Veil.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
A la Une de la presse française, ce matin, un homme et une femme, tous les deux candidats à l’élection, samedi, à la présidence de leurs partis respectifs.
Sauf surprise, pour lui, comme pour elle, la question est de savoir quelle sera l’ampleur de sa victoire - on parle, bien sûr, de Nicolas Sarkozy, qu’on retrouve à la Une du Figaro, à qui il déclare vouloir «rassembler (sa) famille» politique, et «réconcilier la droite avec elle-même».
Des déclarations accueillies avec un certain scepticisme par les Echos, qui évoquent les «injonctions paradoxales» de Sarkozy: «à la veille du scrutin, il se fait le chantre du rassemblement, après une campagne passée à s’engager sur des sujets clivant », notamment sur le mariage pour tous, qu’il a dit vouloir «abroger».
Et que dire de ces déclarations dont on ne sait pas si elles relèvent du dérapage ou de la maladresse - la dernière, datant d’hier soir, est rapportée par l’Express. Evoquant son ancienne ministre de la Justice, Sarkozy a expliqué ceci: «J'avais voulu Rachida Dati comme garde des Sceaux parce que je m'étais dit que Dati, avec père et mère, algérien et marocain, pour parler de la politique pénale, ça avait du sens». Une petite phrase aussitôt été repérée sur twitter par le principal conseiller d'Alain Juppé, qui l'a retweetée, accompagné de ce commentaire: «Oups».
Et celle qui fait la Une, c’est Marine Le Pen, qui dévoile dans l’Opinion sa stratégie pour 2017 et assure: «j’ai déjà des gens partout, dans tous les ministères». Elle affirme que son parti «est structuré pour arriver au pouvoir». Dans son viseur, Hollande, un «culbuto» «qu’il ne faut pas enterrer», et Sarkozy, dont elle dénonce l’absence de «colonne vertébrale politique».
Son programme est étrillé par les Echos, qui fustigent «l’archaïsme» de ses propositions. Fermer les frontières, sortir de l’euro: ce qu’elle propose «conduirait la France à la catastrophe économique».
La patronne du FN a reconnu que son parti avait bien contracté un prêt de 9 millions auprès d’une banque russe, et réfuté qu’il ait pu s’agir d’un geste du Kremlin pour un parti ami. Poutine n’est pas en odeur de sainteté, rappelle le Figaro, qui rapporte que l’Elysée a suspendu «jusqu’à nouvel ordre» la livraison du Mistral à la Russie. Le Parisien estime le coût de cette affaire, pour la France, à 3 milliards d’euros, au moins.
On termine avec les 40 ans de la présentation de la loi Veil, qui a légalisé l’avortement, en France. L’Humanité raconte ce jour du 26 novembre 1974, lorsque Simone Veil est montée à la tribune de l’assemblée pour défendre la loi reconnaissant aux femmes le droit d’interrompre une grossesse non désirée.
Simone Veil, la rescapée des camps de la mort qui se vit reprocher de faire le choix du «génocide» et parvint à faire adopter sa loi quelques mois plus tard, le 17 janvier 1975, rappelle le Parisien.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.