La Commission européenne a réclamé aux pays européens un effort supplémentaire pour lutter contre l'épidémie d'Ebola en Afrique, incluant la mobilisation de 5 000 médecins et de milliers de soignants.
La Commission européenne a entamé un tour des capitales européennes pour obtenir la mobilisation de 5 000 médecins et de milliers de soignants contre le virus Ebola, a indiqué une source européenne. Davantage de moyens financiers et logistiques, notamment en matière de transports, sont également nécessaires.
Les commissaires à l'Aide humanitaire, Christos Stylianidès, et à la Santé, Vytenis Andriukaitis, mènent des contacts en ce sens auprès des 28, car au vu "de la gravité de la situation, une réaction immédiate est requise", a ajouté cette source. M. Andriukaitis a rendu compte de ces efforts dans un tweet mercredi : "Ai appelé les ministres de 14 États membres, les ai exhortés à envoyer plus de personnel médical dans les pays frappés par Ebola, réponses positives".
Ce dernier doit poursuivre ses contacts auprès de l'ensemble des États membres, tandis que Christos Stylianidès, par ailleurs coordinateur de l'Union européenne (UE) contre Ebola, effectue des démarches similaires auprès des ministres de son champ de compétences, a précisé la même source.
Besoin pressant d'épidémiologistes et d'équipes mobiles
Les moyens mis en œuvre par l'UE pour enrayer l'épidémie doivent aussi être discutés lors d'une réunion lundi des ministres de la Santé.
Ce personnel médical "peut être de composition mixte", incluant des "médecins envoyés et financés par les États membres", du personnel mobilisé dans le cadre de programmes cofinancés par l'UE, ainsi que des volontaires des ONG. La Commission a déjà mis en avant le besoin pressant d'épidémiologistes et d'équipes mobiles pouvant lutter contre l'épidémie dans les villages et zones éloignées.
L'UE s'est jusque-là engagée à débloquer plus d'un milliard d'euros pour lutter contre Ebola, dont 373 millions pour la seule Commission. Le dernier bilan annoncé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) faisait état au 23 novembre de 5 689 décès sur 15 935 cas.
Avec AFP