A la Une de la presse française, ce matin, le retour du débat sur les 35 heures, évoquées notamment dans un rapport franco-allemand sur l’économie, jugeant nécessaire un «assouplissement» sur le temps de travail.

Commandé à la fois par Bercy et par le ministère de l’Economie allemand, auxquels il sera présenté jeudi, ce texte est dans l’air du temps, d’après le Figaro, qui raconte que cette idée d’un assouplissement «est évoquée avec de plus en plus d’insistance par l’exécutif», notamment par Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie.

Le Figaro se désole de voir le projet se heurter à «l’hostilité générale de la majorité», malgré le bilan «accablant» de la réduction du temps de travail depuis 17 ans.

Si elle élude la question, la loi Macron qui doit être présentée le 10 décembre, est présentée comme un projet de réforme structurelle. Mais là encore, assure l’Opinion, le texte est devenu «la cible des frondeurs»: «Macron, ça passe ou ça casse», prévient le journal, qui parle d’une loi devenue «le symbole des derniers espoirs réformateurs du gouvernement» et le «souffre-douleur» de la gauche.

A la Une également, la visite, hier, de François Hollande à Florange. «On revient rarement sur les lieux d’un crime, ou alors, c’est pour effacer toute trace de son forfait». Pour l’Humanité, cette nouvelle visite d’un Hollande estimant avoir tenu ses engagements et affichant son optimisme, ne passe pas. «Non, le démantèlement des hauts-fourneaux d’ArcelorMittal n’était pas inéluctable», martèle le journal, qui dénonce «une opération com (destinée à mieux) faire oublier la capitulation».

«Beaucoup verront (dans les propos du président) le signe, encore, d’un optimisme excessif, écrit le Figaro, mais personne ne pourra lui reprocher cette fois d’en avoir trop fait» : le quotidien salue d’une certaine façon le «réalisme tempéré» dont Hollande aurait fait preuve sur ce dossier.

A la Une également, la visite du Pape François aujourd’hui à Strasbourg pour «encourager l’Europe». D’après la Croix, le souverain pontife devrait «appeler l’Europe à surmonter ses difficultés et ses doutes» et «inviter les chrétiens du continent à s’impliquer davantage» dans l’Union.

Le Pape «cherche des racines et des ouailles», ironise Libération, qui rapporte qu’une militante de Femen s'est mise torse nu dans la cathédrale de Strasbourg, hier, en agitant un drapeau européen, pour protester contre ce que le mouvement féministe présente comme une intrusion religieuse dans les affaires politiques.

Une intrusion qui n’a jamais dérangé le président turc Recep Tayip Erdogan, qui s’est livré, hier, à l’une de ces tirades migogynes dont il est coutumier - des propos relevés par le site de l’Obs, qui raconte qu’il a défini, hier, le rôle des femmes dans son pays: «une place pour les femmes dans notre société: la maternité». Une déclaration qui résonne étrangement en cette journée dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes.

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