
Alors que les négociations sur le programme nucléaire iranien entre le groupe "5+1" et Téhéran ont de nouveau échoué, le président iranien Hassan Rohani a estimé, lundi, que de nombreux différends avaient été réglés entre les deux parties.
Après une semaine de discussions acharnées, Téhéran et les grandes puissances n'ont pas réussi à s'entendre, lundi 24 novembre, sur le programme nucléaire iranien. Mais ils se sont donné une chance de parvenir à un accord en prolongeant les discussions jusqu’à l’été 2015.
>> Reportage à visionner sur France 24 : Au coeur de la centrale nucléaire de Téhéran
Dans une allocution télévisée, le président iranien Hassan Rohani s'est montré optimiste, affirmant qu'un accord définitif serait trouvé et que les négociations de cette semaine, malgré l'échec d'un accord, ont réglé la majorité des points de tension. "Durant les discussions de Vienne, de nombreux fossés ont été en partie comblés, nos positions et celles de l'autre partie se sont rapprochées […] Une grande partie du chemin a été accomplie", a-t-il déclaré, soulignant que son pays n'entendait toutefois pas renoncer à ses "droits" nucléaires.
John Kerry, le chef de la diplomatie américaine qui s’est adressé en fin d’après midi aux journalistes depuis la capitale autrichienne, s’est lui aussi montré confiant dans l’avenir des pourparlers. Il a exhorté la communauté internationale à ne pas renoncer aux négociations avec la République islamique et affirmé que "d’importants progrès" avaient été réalisés pendant ces discussions malgré l’échec d’un accord international.
>> À lire sur France 24 : Les "journalistes font partie des négociations"
"Nous serions stupides d'abandonner [...] Ces discussions ne vont pas être plus faciles simplement parce qu'on les prolonge. Elles sont difficiles et vont rester difficiles", a toutefois prévenu John Kerry avant d’appeler le Congrès américain à soutenir une prolongation des pourparlers.
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et son homologue américain, qui affichent une bonne entente, s’étaient retrouvés pour la septième fois depuis jeudi soir, pour des dernières discussions qui ont duré une heure.
Le groupe "5+1" (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l'Iran tentent de mettre fin à 12 ans de tensions internationales sur le programme nucléaire controversé de Téhéran. Les grandes puissances exigent que l'Iran réduise ses capacités nucléaires, afin d'exclure tout débouché militaire. Téhéran affirme de son côté que son programme nucléaire est pacifique et demande la levée des sanctions occidentales qui l’asphyxient.
Avec AFP