Richard Gasquet n'a vraiment rien pu faire face au n°2 mondial. Sans pourtant démériter, le Français s'est incliné en 3 sets (6-4, 6-2, 6-2) face à Roger Federer, dimanche 23 novembre au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d'Ascq en finale de la Coupe Davis. La Suisse s'impose donc 3-1 face à la France et remporte là le premier saladier d'argent de son histoire.

"C'était un week-end vraiment spécial, avec une ambiance de fou", a déclaré Federer au micro de France Télévisions après sa victoire express sur Gasquet. La France, elle, devra encore patienter avant de décrocher une dixième Coupe Davis, la dernière datant de 2001. C'est sa troisième défaite d'affilée à domicile. Elle avait été battue par l'Australie en 1999 à Nice, et par la Russie en 2002 à Paris.

Tsonga devait initialement disputer cette rencontre, mais le n°1 français, qui avait déjà renoncé au double samedi à la dernière minute, est vraisemblablement blessé au bras. Battu samedi, lors du double, aux côtés de Julien Benneteau face à la paire Federer-Wawrinka, Gasquet est arrivé déterminé et confiant sur le court. Mais le Suisse a joué son meilleur tennis et ne lui a pas laissé la moindre chance.

Tsonga maudit en Coupe Davis

C'est une nouvelle déception pour les "nouveaux Mousquetaires" : Tsonga, Gasquet, Gaël, Monfils et Gilles Simon, qui depuis des années figurent ensemble dans le Top 20 mondial mais n'ont toujours pas gagné le moindre titre majeur. "Déçu", voilà le mot que tous les Bleus avaient à la bouche après la rencontre en conférence de presse. C'est même le seul mot que Gaël Monfils, renfrogné, a prononcé devant les journalistes. "On avait tout bien fait, on s'est préparé au mieux, mais la Suisse était vraiment trop forte", a tenté d'expliquer Arnaud Clément

La défection samedi et dimanche de Tsonga a été problématique pour les Bleus. Le n°1 français, blessé au genou et absent lors de la finale de 2010, semble vraiment maudit en Coupe Davis. Arnaud Clément a finalement admis que Tsonga, dont l'avant-bras était déjà fragile avant la compétition, s'était fait mal vendredi pendant son match perdu contre Wawrinka. Il savait déjà qu'il ne jouerait plus du week-end, mais a délibérément laissé planer le doute. Une stratégie pas forcément payante, qui a surtout créé de la confusion autour de l'équipe de France et de sa communication.

Le sacre de Federer, l'année de Wawrinka

Avec ce sacre, Federer ajoute une nouvelle ligne à son palmarès déjà riche de 17 titres en Grand Chelem, six Masters et une médaille d'or olympique en double. Il ne manque plus au Bâlois - médaillé d'argent aux JO-2012 - que de devenir champion olympique en individuel pour avoir gagné tous les plus grands titres du tennis. Après une saison 2013 gâchée par des problèmes de dos, il est revenu aussi fort qu'avant, à 33 ans.

Et même si Federer a apporté le point final, c'est bien Wawrinka le véritable joueur-clé de cette équipe suisse. Le n°4 mondial conclut en beauté une année extraordinaire, débutée en janvier par une victoire à l'Open d'Australie, son premier titre du Grand Chelem.

Federer était, il est vrai, arrivé en France avec le dos en vrac. Cette blessure l'avait même empêché de disputer la finale du Masters, dimanche dernier à Londres. Mais après avoir évité de trop forcer vendredi face à Monfils - le seul Bleu à avoir répondu présent ce week-end - il n'a cessé de monter en puissance pour conclure sur une démonstration de force.

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