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à Lille – L’équipe de France de tennis vise ce week-end à Lille une 10e Coupe Davis, alors qu'elle affronte en finale les Suisses Federer et Wawrinka. Tsonga, puis Monfils, vont tenter vendredi d’apporter les premiers points aux Bleus.

Le feuilleton sur la blessure de Federer, qui a duré toute la semaine, va connaître vendredi 21 novembre son épilogue, lors de la finale de la Coupe Davis, au stade Pierre-Mauroy, à Lille. Blessé au dos samedi dernier et contraint de déclarer forfait pour la finale du Masters de Londres, le Suisse, n°2 mondial, a fait durer le suspense. Il s’est entraîné doucement mercredi, plus sérieusement jeudi matin, affirmant dans l’après-midi qu’il était prêt à jouer.

A 33 ans, Roger Federer ne veut pas laisser passer l’occasion de remporter sa première Coupe Davis, seul titre majeur qui manque à son palmarès, outre l’or olympique en simple – il a été sacré en double en 2008.

Mais sera-t-il à 100 % ou est-ce un coup de bluff de l’équipe suisse pour maintenir la pression ? Seul Federer le sait et même lui laisse planer le doute : "Seul le match donnera toutes les réponses et je suis content de pouvoir jouer demain. Je vais essayer. La semaine a été difficile, mais je suis content de là où j’en suis aujourd’hui."

De toute façon, le capitaine suisse Séverin Lüthi peut décider, jusqu’à 13 h vendredi, de sélectionner un autre joueur. Toutefois l’équipe helvète, contrairement à la France, ne dispose pas d’un groupe homogène : outre les deux stars, restent Marco Chiudinelli, 198e mondial et Michael Lammer, 513e.

"Il y a vachement de peur"

Pour affronter le redoutable Suisse, Arnaud Clément a préféré Gaël Monfils à Richard Gasquet, pourtant très convaincant lors de la demi-finale contre les Tchèques. Le capitaine des Bleus a évoqué un "choix stratégique", justifié par "la bonne forme actuelle de Monfils" sans donner davantage de détails. Mais nul doute qu’il compte sur la capacité du n°2 français à disputer de véritables marathons sur terre battue et à user son adversaire. A condition pour Monfils de canaliser son énergie et de bien gérer la pression, lui qui admet "qu’il y a vachement de peur" à l’approche de l’échéance.

Auparavant, la pression sera sur les épaules de Jo-Wilfried Tsonga, qui aura la lourde tache d’ouvrir cette finale et de tenter d’offrir un premier point à la France, face à Stan Wawrinka. "Il faudra gérer tout ça pour être bons, car ici tout est plus grand : la salle, le public, l’objectif."