L’attaque de la synagogue à Jerusalem qui a fait sept morts, dont les deux assaillants, occupe la Une de la presse internationale.

Le Wall Street Journal déplore en couverture la mort de quatre rabbins au moment de la prière. Trois d’entre eux étaient citoyens américains. The Independent publie une photo où l’on voit des juifs orthodoxes main sur le visage, consternés qui pleurent leurs rabbins avec ce titre qui en dit long "Plus rien n’est sacré" .

Ces journaux craignent une "guerre de religion". Le risque, souligne le Guardian dans son edito, c’est que ce sanglant conflit territorial se transforme en quelque chose d’encore plus insoluble "une guerre sainte entre juifs et musulmans".

Il y a, observe The Independent dans son édito, un vide politique. Le quotidien dénonce la stratégie de Benyamin Netanyahou qui poursuit la colonisation avec un but recherché : affaiblir les Palestiniens.

La presse israélienne est, quant à elle, partagée sur la crise actuelle. Comment empêcher un nouvel attentat ?, s’interroge aujourd’hui Yediot Aharonot qui évoque un "massacre méticuleusement planifié" par les Palestiniens. Pour ce journal, la réponse à apporter doit être à la fois défensive et offensive. Israël doit montrer sa force sur le terrain et déployer plus de policiers ou renforcer les check-points pour ériger des barrières face au terrorisme.

Plus circonspect le journal de gauche Haaretz, estime pour sa part, que le danger vient plutôt du camp israélien – du gouvernement de Benyamin Netanyahou et de ses ministres. Pourquoi diabolise t-il le partenaire avec qui il est censé parvenir à la paix s’interroge le journal ?

Côté palestinien, le journal Al Qods désigne aussi le gouvernement israélien comme responsable de cette impasse. Avec ce titre "Israël ferme toutes les portes à la paix", le quotidien palestinien revient sur l’historique des pourparlers de paix et relève qu’Israël a toujours refusé les accords internationaux et ses obligations pour parvenir à la paix.