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Le président turc y croit dur comme fer : "Les musulmans ont découvert l'Amérique en 1178." Mardi, Recep Tayyip Erdogan a tenu à défendre cette théorie, présentée samedi, fustigeant les musulmans qui manquent de confiance en eux.
Il n’en démord pas ! Le président turc Recep Tayyip Erdogan a défendu, mardi 18 novembre, sa théorie selon laquelle les musulmans ont découvert le continent américain au XIIe siècle.
Rejetant avec aplomb les critiques qui ont fusé parmi les musulmans, le président turc s'est obstiné, assurant "que des scientifiques très respectés en Turquie et dans le monde" soutenaient sa théorie. Et de regretter que ces croyants manquent de confiance en eux.
"C'est parce qu'ils ne croient toujours pas qu'un musulman puisse accomplir cela... Ils ne croient pas que leurs ancêtres ont transporté des navires par voie terrestre vers la Corne d'Or", a-t-il ajouté, faisant allusion à la prise de Constantinople en 1453 par le sultan Mehmet II.
Deux siècles avant Christophe Colomb
"Si l'histoire des sciences était écrite avec objectivité, elle montrerait que la contribution des géographes musulmans à la science est bien plus importante que ce que l'on sait", a soutenu le chef de l’État islamo-conservateur lors d’une cérémonie à Ankara.
La controverse était née, samedi, lors d'un sommet des chefs musulmans des pays d'Amérique latine organisé par les autorités turques à Istanbul. Recep Tayyip Erdogan avait alors affirmé, très sûr de lui, que le continent américain avait été découvert par des musulmans dès le XIIe siècle, et non pas par le navigateur génois Christophe Colomb plus de deux siècles plus tard.
"Des marins musulmans sont arrivés en Amérique dès 1178. Colomb mentionne l'existence d'une mosquée sur une colline le long de la côte cubaine", avait-il justifié. Malgré le peu de crédit accordé à cette histoire, Recep Tayyip Erdogan s’est même dit prêt à participer à la construction d'une mosquée à l'endroit cité par le marin génois. "Je voudrais bien en parler à mes frères cubains, une mosquée irait parfaitement bien sur cette colline aujourd'hui aussi", a insisté le président turc, qui règne sans partage dans son pays depuis 2003.
Avec AFP