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Au moins une dizaine de personnes ont été placées en garde à vue, mardi matin, dans le cadre d’une enquête portant sur d’éventuels matches truqués en Ligue 2. Le club du Nîmes Olympique serait au centre de l’affaire.

Une dizaine de personnes ont été placés en garde à vue, mardi 18 novembre, et des perquisitions ont été menées par les forces de l’ordre dans le cadre d'une enquête portant sur des soupçons de matchs de Ligue 2 truqués, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.

Une information confirmée en milieu de journée par Frédéric Thiriez, le président de la Ligue nationale de football (LFP) : "Sur instruction des juges parisiens, MM. Tournaire et Robert, des perquisitions et gardes à vue ont été effectuées hier et ce matin par le SCCJ (Service central des courses et jeux de la Direction centrale de la police judiciaire) sur des soupçons de trucage de matches en Ligue 2 au cours de la saison passée."

"Et si des faits de corruption, de trucage, d'arrangements ou même de simples tentatives sont avérés, les instances de la LFP prendront les sanctions disciplinaires ou administratives, individuelles ou collectives, qui s'imposent avec la plus grande fermeté", a-t-il assuré, précisant que la Ligue allait se constituer partie civile dans cette affaire.

Le Nîmes Olympique visé par l’enquête

Parmi les personnes interpellées figurent notamment le président du Nîmes Olympique, Jean-Marc Conrad, et celui du club de Ligue 1 de Caen, Jean-François Fortin, précisent ces sources proches de l'enquête.

Des opérations policières ont été menées dans plusieurs villes de France. Les soupçons se portent principalement sur le club du Nîmes Olympique, dont l'actionnaire principal, Serge Kasparian, est écroué dans l'affaire du cercle de jeux clandestins Cadet, à Paris.

En octobre dernier, sept personnes avaient été mises en examen, dont Serge Kasparian, pour abus de confiance, blanchiment en bande organisée, association de malfaiteurs, travail dissimulé et abus de biens sociaux dans le cadre de cette affaire.

Une série de perquisitions à Nîmes, Angers, Caen et Dijon

Au cours de leurs investigations autour du cercle de jeux, les enquêteurs du service central de courses et jeux (SCCJ) ont "eu la conviction" que des matchs de football avaient "été truqués" lors de la dernière saison de Ligue 2.

Les investigations vont permettre de le vérifier, mais selon ces mêmes sources, il s'agit pour tous de matchs disputés par le Nîmes Olympique. Le club "aurait exercé des pressions et proposé des arrangements" afin "d'éviter la rétrogradation" du club à l’échelon inférieur.

Les policiers ont mené mardi matin une série de perquisitions à Nîmes, Angers, Caen et Dijon, et procédé dans le même temps à plusieurs interpellations dans les clubs de football de ces localités.

Les faits visent des actes de présumée "corruption active et passive", selon les mêmes sources, qui ont ajouté que "d'autres interpellations et perquisitions devaient avoir lieu" dans le cadre de cette enquête. Serge Kasparian devrait lui-aussi être extrait de sa cellule pour être entendu.

Avec AFP

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