A la Une de la presse française, ce matin, la promesse de Nicolas Sarkozy d’abroger la loi Taubira sur le mariage homosexuel, s’il revenait à l’Elysée en 2017.

«Sarkozy relance le débat», annonce le Figaro, qui explique que l’ancien président  a replacé de façon spectaculaire le mariage homosexuel au centre du débat politique», et «fait sauter un tabou, celui de son irréversibilité». «L’ancien chef de l’État a pris un risque, celui de décevoir ses amis qui ont accepté le mariage gay, sans convaincre ceux qui ne voient dans son ralliement qu’une simple opération tactique». Le Figaro juge qu’il est «trop tôt pour savoir s’il profitera ou pâtira de sa prise de position», mais qu’il est «clair que l’écho suscité par le meeting, incitera les animateurs de la Manif pour tous à ne pas relâcher la pression sur l’UMP».

Le Parisien évoque un de ces «virages» dont Nicolas Sarkozy serait coutumier, en expliquant que la déclaration sur le mariage pour tous n’est pas le seul sujet sur lequel sa position a nettement évolué, voire s’est sont considérablement durcie, dans la dernière ligne droite pour la présidentielle UMP, «où son score va être scruté de près»: revirement, aussi, sur l’ouverture, l’immigration, et le gaz de schiste.

Pour Libération, la déclaration sur le mariage gay est une manifestation de «cynisme». «En tirera-t-il tous les bénéfices électoraux espérés lors de l’élection à la présidence du parti?» - Pas évident, d’après Libé, «car la part de cynisme de cette annonce n’a échappé à personne et surtout pas aux militants dont les acclamations célébraient moins le candidat que la concession qu’ils venaient de lui arracher».

Vilipendé par ses deux concurrents, Hervé Mariton et Bruno Le Maire, Sarkozy a eu droit à une réponse en bonne et due forme de François Hollande, qui a déclaré que «le consensus est toujours préférable à la division» - lu dans les Echos.

François Hollande qui a quitté l’Australie et le sommet du G20 pour la proche Nouvelle-Calédonie. Le Parisien, qui évoque une visite délicate, explique que cet archipel français, est en ce moment en pleine transition, à la «sortie» des accords de Nouméa de 1998, qui prévoit un référendum sur l'indépendance en 2018.

Le Figaro parle d’une étape «en terrain miné», et d’un référendum que tout le monde prétend préparer, mais dont personne ne voudrait vraiment, son résultat étant connu d'avance – les sondages annoncent 60 % de Calédoniens environ souhaitant rester dans la France.  «Condamné à naviguer à vue, Hollande devra faire usage de son sens de la synthèse et de sa naturelle prudence» - un message entendu semble-t-il.

Il est aussi beaucoup question de Poutine, qui a été l’objet de critiques sévères formulées contre sa politique d’agression en Europe lors du G20, rappelle Libération, qui évoque un président russe devenu un «paria» sur la scène internationale. La Croix rappelle qu’il a pu compter sur le soutien de la Chine et la mansuétude des pays émergents: Poutine n’est pas vraiment «seul contre tous».

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.