Malgré les tensions entre l'Occident et la Russie liées à la situation dans l'est de l'Ukraine, les discussions sur le climat ont pu déboucher sur la promesse d’une "action forte et efficace".
Les grandes puissances participant au G20 ont finalement réussi à s’entendre, dimanche 16 novembre, sur la question du climat, promettant une "action forte et efficace".
Les pays du G20 ont réaffirmé leur "soutien à la mobilisation de moyens financiers pour l'adaptation" des pays victimes des changements climatiques, tel le Fonds vert des Nations unies, destiné à aider les pays pauvres les plus exposés, sans toutefois avancer de chiffres.
Attachée à cette question, la France s'est félicitée d'être "à l'initiative" de la mention du Fonds Vert dans le communiqué final, ce qui constitue "de facto un encouragement à y participer".
Samedi, Barack Obama avait déjà annoncé que Washington verserait une contribution de trois milliards de dollars au fonds international destiné à aider les pays pauvres à faire face aux effets du changement climatique en cours. Le montant élevé de la contribution avait d'ailleurs pris les observateurs par surprise. Cette somme double celle que les autres pays avaient promise.
Une conférence à Paris en 2015
François Hollande a en outre promis qu’une conférence sur le réchauffement de la planète serait organisée l’année prochaine à Paris. "Nous nous rencontrerons à nouveau à Paris pour la signature d’un accord mondial dans le but d’éviter que la planète ne connaisse un réchauffement climatique de l’ordre de trois ou quatre degrés, ce qui pourrait conduire à une catastrophe, si ce n’est une guerre", a déclaré le chef de l’État français.
Pourtant les discussions ont été âpres et rien n’assurait la référence au climat dans le communiqué final de la rencontre. L’Australie, pays hôte de l’événement, était opposé à toute mention de ce sujet. Le réchauffement climatique a en effet moins passioné que le conflit qui s'enlise dans l'est de l'Ukraine.
"Vous devez sortir de l’Ukraine"
Les puissances occidentales ont à de multiples reprises exprimé à Vladimir Poutine leur désaccord quant à la position russe vis-à-vis de l’Ukraine. "Un message très clair a été transmis par les pays de l'Union européenne et par l'Amérique à la Russie", a déclaré à l'issue des deux jours de sommet le Premier ministre britannique, David Cameron.
Dès l’arrivée du président russe à Brisbane le Premier ministre australien, Tony Abbott, l’a accusé de vouloir restaurer la "gloire perdue du tsarisme". Stephen Harper, le Premier ministre canadien, lui a lancé au moment de le saluer : "J'imagine que je vais vous serrer la main, mais je n'ai qu'une seule chose à vous dire : vous devez sortir d'Ukraine". "C'est impossible puisque les Russes n'y sont pas", aurait alors répliqué Vladimir Poutine, selon un porte-parole russe.
De son côté, Barack Obama a estimé à l’issue du sommet, que si Vladimir Poutine "continuait [...] à violer le droit international [...], l'isolement que la Russie connaît actuellement se poursuivra".
Vladimir Poutine s’est montré inflexible, quittant prématurément le sommet.
Avec AFP