![Stérilisation : arrestation du chirurgien ayant provoqué la mort des 13 Indiennes Stérilisation : arrestation du chirurgien ayant provoqué la mort des 13 Indiennes](/data/posts/2022/07/19/1658248819_Sterilisation-arrestation-du-chirurgien-ayant-provoque-la-mort-des-13-Indiennes.jpg)
En Inde, l'enquête sur la mort de 13 femmes stérilisées le week-end dernier a franchi une étape, jeudi, avec l'arrestation du chirurgien qui avait procédé, en moins de cinq heures, à 83 opérations. Chaque patiente avait été indemnisée 20 euros.
La police indienne a arrêté le chirurgien ayant stérilisé, samedi 8 novembre, plus de 80 femmes dans le centre du pays dont 13 sont mortes et des dizaines d'autres sont hospitalisées pour des complications, a annoncé, jeudi 13 novembre, un responsable de la police locale.
R.K. Gupta a été arrêté mercredi soir pour être interrogé et sera présenté à un tribunal de l'État du Chhattisgarh jeudi après-midi, a annoncé Pawan Deo, responsable de la police du district de Bilaspur.
Le médecin a opéré en cinq heures 83 femmes qui avaient été indemnisées 1 400 roupies (près de 20 euros) dans le cadre d'un programme de stérilisation financé par l'État pour limiter la croissance de la population.
La police a également prévu de saisir l'équipement utilisé pendant les opérations, craignant qu'il ait pu être infecté avant même les premières interventions chirurgicales.
Des femmes souvent peu informées et soumises à de fortes pressions
Les victimes, qui ont subi une stérilisation par voie laparoscopique, procédé censé être peu invasif qui consiste à bloquer les trompes utérines, généralement sous anesthésie générale, ont commencé à vomir et à souffrir d'une baisse de la pression sanguine peu après l'opération.
La stérilisation est l'une des méthodes les plus répandues de planning familial en Inde, où nombre d'États organisent des opérations de stérilisation de masse visant généralement les femmes des zones rurales.
Il s'agit en théorie d'une démarche volontaire mais selon des ONG, les femmes sont souvent peu informées et soumises à de fortes pressions de la part d'employés des gouvernements locaux. Ces ONG dénoncent les conditions d'hygiène souvent déplorables dans lesquelles ont lieu les opérations.
Avec AFP