
Au Liberia, le nombre de personnes atteintes d’Ebola a été divisé par six ces deux derniers mois. Selon l'ONG Médecins sans frontières, l'aide internationale doit "s'adapter à cette nouvelle phase de l'épidémie".
Au Liberia, les progrès dans la lutte contre Ebola commencent à se faire sentir. Dans ce pays, le plus touché par la maladie, le nombre de nouveaux cas continue en effet de baisser, à l'inverse de la Guinée et de la Sierra Leone, selon l'ONG Médecins sans frontière (MSF).
"Actuellement, il y a 50 à 100 cas suspects ou probables signalés chaque jour au Liberia" alors qu'"il y a deux mois, c'était près de 500 à 600 cas par jour", a déclaré le vice-ministre libérien de la Santé Tolbert Nyensuah, en inaugurant, lundi, une unité de traitement d'Ebola (ETU) construite par les militaires américains et libériens à Tubmanburg, à 70 kilomètres de la capitale Monrovia.
Le Liberia a désormais des capacités "suffisantes" pour l'isolement et le traitement des malades, précise MSF.
Fin de quarantaine au Mali
L'optimisme est également de mise au Mali, où une quarantaine imposée à 25 personnes a été levée.
Dans ce pays, le premier cas d'Ebola, une fillette de deux ans, a été enregistré le 19 octobre. Depuis, sur un peu plus de 100 personnes identifiées ayant eu des contacts directs ou indirects avec la fillette décédée, "25 ont été suivies pendant 21 jours (durée maximale d'incubation du virus). Sur ces 25 personnes, "aucun n'a montré de symptôme d'Ebola ni été testé positif au virus", a indiqué l'OMS dans un communiqué lundi.
"Ce mardi, toutes les personnes en isolement à Kayes seront libérées si la tendance se confirme", a affirmé le docteur Abdoulaye Néné Coulibaly, de l'équipe médicale malienne chargée de suivre la situation sur le terrain, assurant que toutes se portaient bien, y compris la grand-mère de la fillette.
Des progrès à consolider
Malgré ces améliorations, autorités et experts appellent à la vigilance et à consolider et poursuivre les efforts en Afrique de l'Ouest. MSF a ainsi demandé, lundi, des "stratégies flexibles permettant de répondre rapidement à des petits foyers éparpillés" au Liberia, où l'on recense plus de la moitié des près de 5 000 morts d'Ebola.
"Pour ne pas mettre en péril les progrès accomplis dans le pays, l'aide internationale doit s'adapter à cette nouvelle phase de l'épidémie", a estimé l’ONG. Le Liberia a par ailleurs besoin d'équipes mobiles bien équipées pouvant se déployer rapidement et surtout de rétablir l'accès aux soins de santé généraux.
Cette épidémie d'Ebola, qui s'est déclarée en décembre 2013, a fait 4 960 morts sur 13 268 cas dans huit pays, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, d'après le dernier bilan de l'OMS arrêté au 4 novembre.
Avec AFP