Renault a inauguré, lundi, une usine d'assemblage près d'Oran, en Algérie, qui produira un modèle à destination du marché algérien. L'entreprise renforce ainsi sa présence sur le deuxième marché en Afrique et accélère sa présence internationale.
Le constructeur français Renault a inauguré, lundi 10 novembre, un site près d'Oran, deuxième ville d'Algérie (nord-ouest), qui produira la première voiture sortie d'une usine algérienne, témoignant d'un renouveau des relations entre les deux pays.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et son collègue de l'Économie Emmanuel Macron se sont rendus sur place pour participer à cette cérémonie aux côtés du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, de plusieurs membres de son gouvernement, et du PDG de Renault Carlos Ghosn.
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Une production destinée à l’Algérie
Le site d'Oued Tlelat produira dans un premier temps la nouvelle Renault Symbol, modèle dérivé de la Logan, à raison de 25 000 exemplaires par an. La capacité annuelle de l'usine, qui représente la création de 350 emplois directs, de 500 emplois indirects chez les fournisseurs et pour Renault un investissement initial de 50 millions d'euros, devrait être portée à terme à 75 000 unités.
L'usine est de petite taille par rapport au site Renault de Tanger, au Maroc, inauguré en 2012 et dont la capacité annuelle est actuellement de 340 000 unités. Mais contrairement à Tanger, dont l'essentiel de la production est exportée vers l'Europe et le pourtour méditerranéen, Oran produira principalement pour le marché algérien.
Opérée par la société Renault Algérie production, l'usine est détenue à 51 % par l'État algérien et 49 % par le constructeur français et représente l'aboutissement d'un accord signé lors d'une visite à Alger du président François Hollande en décembre 2012.
Stratégie axée sur l’international
L’implantation de Renault en Algérie, deuxième marché automobile africain après l’Afrique du Sud, est au cœur de la deuxième phase du plan stratégique à horizon 2016-17 du groupe, axée sur l’accélération à l’international.
Renault, qui commercialise des voitures en Algérie depuis 1922 et qui a déjà exploité sur place l’usine Caral dans les années 1960, reste leader avec plus de 25 % de part de marché fin septembre. Comme plusieurs pays émergents cette année, l’Algérie a toutefois connu un repli sensible de ses ventes, avec 265 000 véhicules fin septembre contre 425 000 sur l’ensemble de 2013. Mais le potentiel de croissance reste très élevé car les trois millions de véhicules en circulation sur place ont en moyenne 16 ans d’âge.
Renault, qui réalise actuellement 48 % de ses ventes totales hors d’Europe, comptait jusqu’ici 18 usines dans le monde, dont six en France. En incluant l’usine Renault d’Oran, et les sites exploités dans le cadre de l’alliance avec Nissan (en Afrique du Sud, en Inde et en Russie), le groupe français fabrique actuellement des véhicules dans 22 usines à travers le monde.
Avec AFP et Reuters