L’armée irakienne a atteint, dimanche 9 novembre, le centre de la ville de Baïdji, située à 200 km au nord de Bagdad. Une première depuis le début de l’opération contre l'encerclement de la raffinerie voisine par l’organisation de l’EI.
Après des mois de siège, les forces gouvernementales irakiennes sont parvenues, dimanche 9 novembre, à pénétrer dans la ville de Baïdji, située à 200 km au nord de Bagdad, sur la route de Mossoul. La ville possède la plus grande raffinerie du pays toujours encerclée par les djihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI).
Baïdji (200 000 habitants) est tenue par les insurgés sunnites depuis leur offensive éclair du mois de juin. Mais, selon un colonel de l’armée irakienne, les forces gouvernementales, entrées par le sud, auraient désormais pris le contrôle du quartier d’Al Tamim et de 40 % du centre-ville.
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Par ailleurs, un habitant de la ville joint par Reuters a déclaré à l’agence de presse que de violents combats secouaient la ville.
Pour tenter de ralentir la progression des soldats irakiens, les hommes de l'EI ont placé des bombes le long des routes et posté des tireurs embusqués. Ils ont aussi envoyé des kamikazes.
"Les secteurs que nous avons repris se trouvent à six kilomètres de la raffinerie, la plus grande du pays", a déclaré le colonel de l’armée irakienne. Selon lui, douze jihadistes auraient été tués dans les combats. Néanmoins, des soldats gouvernementaux sont toujours assiégés dans la raffinerie et sont ravitaillés par les airs.
Avant sa fermeture, la raffinerie de Baïdji produisait 175 000 barils par jour.
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Avec Reuters