![Pour Angela Merkel, David Cameron s’approche du "point de non retour" Pour Angela Merkel, David Cameron s’approche du "point de non retour"](/data/posts/2022/07/19/1658247182_Pour-Angela-Merkel-David-Cameron-s-approche-du-point-de-non-retour.jpg)
La chancelière allemande a prévenu que Berlin pourrait ne plus soutenir le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, si David Cameron concrétisait ses propositions sur la restriction de l'immigration.
Le Premier ministre britannique est sur le point de dépasser les bornes selon l’Allemagne. La chancelière allemande Angela Merkel a mis en garde son homologue britannique David Cameron, selon des propos rapportés par l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel", à paraître lundi.
"Pour la première fois, [David] Cameron pousse son pays vers un "point of no return" ["point de non retour", NDLR] sur la question de son appartenance à l'Union européenne, vers un point à partir duquel" Berlin ne se battra plus pour le maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne (UE), écrit le magazine, citant des sources gouvernementales.
Citée par le "Spiegel", une source gouvernementale évoque ainsi la limitation du nombre de citoyens entrant au Royaume-Uni, avancée par Londres, comme principale pomme de discorde, la liberté de circulation des personnes étant l'un des droits fondamentaux accordés aux citoyens des pays membres de l'UE.
Le mois dernier, en marge d'un sommet à Bruxelles, Angela Merkel aurait dit à David Cameron que cette proposition heurtait les principes mêmes de l'Union, rapporte le "Spiegel".
Le principe fondamental de la liberté de circulation
Alors que la formation europhobe Ukip connaît une audience croissante, le parti conservateur britannique, auquel appartient David Cameron, souhaite limiter l'immigration au sein du Royaume-Uni. David Cameron a annoncé la tenue d'ici à 2017 d'un référendum sur le maintien du pays dans l'UE s'il remporte les élections législatives de mai 2015. Il a fait savoir qu'il souhaitait répondre aux préoccupations des électeurs sur l'immigration.
Le "Sunday Times" avait rapporté que David Cameron envisageait de plafonner le nombre de travailleurs peu qualifiés originaires de pays membres de l'UE et venant au Royaume-Uni, ce qui nécessiterait une réforme majeure au niveau des 28.
Dans une interview accordée en octobre à ce même journal britannique, Angela Merkel avait déjà prévenu que "toucher au principe fondamental de la liberté de circulation" au sein de l'UE ne serait pas tolérer par les partenaires de la Grande-Bretagne.
Avec AFP et Reuters