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Le Burkina Faso tourne la page Blaise Compaoré

Le président burkinabè Blaise Compaoré a annoncé sa démission, après 27 ans au pouvoir. Le chef d'état-major de l'armée, Honoré Traoré, s'est autoproclamé chef de l'État. Revivez sur notre liveblogging les événements du vendredi 31 octobre.

Au lendemain de la journée de violence qui a plongé le Burkina Faso dans une crise politique, le président Blaise Compaoré a finalement quitté le pouvoir, vendredi 31 octobre. Le général Honoré Traoré a annoncé qu'il allait assurer la présidence par intérim, mais les Burkinabè lui préfèrent un autre général, pourtant à la retraite. Retour sur les principaux événements de la journée du vendredi 31 octobre.

  • Dans un communiqué officiel, le président burkinabè Blaise Compaoré a confirmé qu'il quittait le pouvoir. Il souhaite l'organisation d'élections libres et transparentes sous 90 jours.
     
  • Selon une source diplomatique française anonyme, Blaise Compaoré aurait quitté Ouagadougou. Des témoins ont par ailleurs déclaré qu’ils l'avaient vu à bord d'un convoi faisant route vers Pô, son fief, une ville frontalière avec le Ghana.
     
  • Le général Honoré Traoré, le chef d'État-major des armées, a annoncé qu'il allait assurer la présidence par intérim au Burkina Faso, jusqu'à la tenue des prochaines élections. Cette prise de pouvoir ne plaît pas aux manifestants, qui estiment que l’armée lui "vole sa révolution". Ils lui préfèrent le général à la retraite Kouamé Lougué dont le nom a été scandé place de la Nation à Ouagadougou. "Le général Traoré est un homme du pouvoir. Ce n'est pas certain qu'il ait à cœur les intérêts de l'opposition", a estimé Pierre Englebert, professeur de politique africaine au Pomona College, aux États-Unis, sur l'antenne de France 24.
     
  • En vertu de la Constitution burkinabè, c’est au président de l’Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara, de diriger la transition politique jusqu'aux élections à venir. Selon "Jeune Afrique", l'homme a été mis en sécurité, probablement par la garde présidentielle fidèle à Compaoré.
     
  • Mais un autre homme pourrait aussi entrer dans la course au pouvoir. Selon RFI, le lieutenant-colonel Zida, porte-parole de l'armée burkinabè, a pris la parole à Ouagadougou sur la place de la Nation, annonçant la "fin du pouvoir de Blaise Compaoré" et la suspension de la Constitution.
     
  • L'Élysée a, de son côté, publié un communiqué vendredi dans l'après-midi : "La France salue la démission du président de la République du Burkina Faso qui permet de trouver une issue à la crise. Le président de la République française marque sa solidarité avec les victimes des violences de ces derniers jours et appelle au calme et à la retenue l’ensemble des acteurs. La France rappelle son attachement à la Constitution et donc à la tenue rapide d’élections démocratiques."
     

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Live Blog Burkina : reprise des manifestations contre Compaoré