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Un soldat français tué dans une opération contre un groupe terroriste au Mali

Un soldat français a perdu la vie mercredi après de "violents accrochages" dans le nord du Mali entre la force française Barkhane et un groupe terroriste. Dix militaires français sont morts depuis le début de l'opération Serval en janvier 2013.

Un sergent-chef de l'armée française est décédé mercredi 29 octobre lors de "violents accrochages" dans le nord du Mali entre la force militaire française Barkhane et un "groupe armé terroriste", selon un communiqué publié dans la soirée par l'Elysée. Par ailleurs, deux autres militaires français ont été blessés durant cette mission selon le ministère de la Défense.

La mort de ce soldat, un sergent-chef du commando parachutiste de l'air n°10 basé à Orléans, porte à dix les pertes françaises au Mali depuis le début de l'opération Serval, en janvier 2013. En août 2014, l'opération Barkhane, qui s'étend sur un territoire plus large, a succédé à Serval.

Le soldat tué, Thomas Dupuy, natif de Toulouse et âgé de 32 ans, était un sous-officier de l'armée de l'air. "Engagé dans les armées à l'âge de 23 ans, il avait notamment servi en Afghanistan en 2011, avant de rejoindre le théâtre sahélien en août dernier. Il était un spécialiste reconnu dans les domaines de l'appui aérien, des transmissions opérationnelles et du saut à ouverture à très grande hauteur", indique le communiqué du ministère de la Défense.

>> À voir sur France 24 : opération Barkhane, le front sahélien de l'armée française

"Une mission particulièrement périlleuse"

Le président François Hollande a exprimé son "profond respect pour le sacrifice de ce sous-officier des forces spéciales dans le cadre d'une mission particulièrement périlleuse qui a atteint ses objectifs". Il a rappelé par ailleurs que "les soldats français, engagés aux côtés de l'armée malienne et des forces des Nations Unies, contribuent avec courage et efficacité à consolider la souveraineté du Mali et à lutter contre le terrorisme".

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait auparavant précisé qu'un violent accrochage avait opposé la force Barkhane à un imposant groupe armé terroriste de type AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) dans le massif de Tigharghar. "Les combats viennent à peine de s'achever", a-t-il ajouté lors de la présentation des crédits de son ministère pour 2015 aux députés de l'Assemblée nationale.

Une intensification des attaques

Une grande partie des groupes armés qui avaient occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012 en ont été chassés après l'intervention militaire française Serval en janvier 2013. Mais le revers subi en mai dernier par l'armée malienne à Kidal, conjugué à la reprise des négociations de paix à Alger, ont provoqué une intensification des attaques de certains insurgés toujours actifs dans le nord Mali.

Paris a réduit à 1 400 hommes ses effectifs au Mali, mais renforce depuis quelques jours son dispositif dans le nord du pays, notamment à Tessalit, dans l'Adrar des Ifoghas pour enrayer cette intensification des attaques.

Depuis sa mise en place il y a trois mois, la force française Barkhane se concentre sur deux fronts face aux djihadistes du Sahel, afin d'arrêter leur résurgence au Mali, mais aussi de les couper de leurs bases arrières libyennes.

Avec Reuters et AFP