
Au menu de cette revue de presse française, vendredi 17 octobre, la peur du virus Ebola qui gagne l'Occident, les risques de psychose dans l'opinion publique suscités par l’emballement médiatique et la rencontre prometteuse entre les présidents russe et ukrainien en marge du 10e sommet Europe-Asie.
Ebola, c’est "le virus de la peur" titre aujourd’hui "Libération" en couverture. Une peur qui augmente à mesure que l’épidémie progresse sans contrôle en Afrique, et surtout depuis qu’il a infecté des personnels soignants en Europe et aux États-Unis.
Si ce virus fait peur c’est qu’il est désormais "mondialisé" explique "Le Figaro" dans son édito. Le journal fustige les occidentaux et leur sentiment de supériorité au début de la crise Ebola. À l’époque , chacun pensait qu’il ne risquait rien, considérant que c'était le système sanitaire des pays africains qui était déficient. Un "double péché d’indifférence et d’orgueil" nous dit "Le Figaro", qui se paie cher à l’ère de la mondialisation. La "coalition de l’inaction" a depuis fait place à la mobilisation planétaire.
Alors qu’on évoque déjà une psychose aux États-Unis, il faut éviter le risque d’emballement en France prévient "La Croix". Le journal compare l’épidémie d’Ebola avec l'épisode du virus H1N1, en France, il y a cinq ans. À l’époque, il y avait eu une course aux traitements, des alertes dans les écoles, des gymnases transformés en centres de vaccination, 94 millions de doses de vaccin fabriqués…pour pas grand chose explique le journal catholique. Le journal insiste néanmoins sur le rôle capital de pédagogie que doivent jouer les médias. C’est grâce aux radios rurales en Guinée, notamment, que l’information sur les bonnes pratiques à adopter face au virus parvient en dialecte jusque dans la forêt la plus reculée.
Une mobilisation planétaire mais aussi financière. Elle concerne les États mais aussi des milliardaires philanthropes. Selon "Le Figaro", Mark Zukerberg, le PDG de Facebook a annoncé une donation de 25 millions de dollars pour aider la lutte contre le virus aux États-Unis. Bill Gates, via sa fondation, a octroyé 50 millions aux agences des Nations unies. L'autre co-fondateur de Microsoft, Paul Allen, a lui débloqué 18 millions. Au total ces contributeurs privés apportent déjà 140 millions de dollars pour lutter contre Ebola.
La presse française revient aussi sur le sommet de l’Asem et la rencontre très attendue entre les présidents ukrainiens et russe. Selon "La Croix", les deux chefs d’État veulent relancer la paix. Chacun doit envoyer des signaux positifs à son opinion publique. L’heure serait par ailleurs à la détente avec Moscou selon "Le Figaro". Le journal estime qu’Américains et Européens seraient même sur le point d’envisager une levée des sanctions, si Vladimir Poutine donne de nouveaux gages d’apaisement. L’explication : la guerre contre l’organisation de l’État islamique a écrasé tous les autres sujets, selon un diplomate américain.