Les principales Bourses européennes ont limité la casse à la clôture des échanges, jeudi, bien qu'elles soient demeurées dans le rouge. Quant à la Bourse américaine, elle a ouvert en baisse, poursuivant ainsi sa chute entamée la veille.
La chute annoncée n’a pas été aussi terrible que prévue. À la fermeture des échanges, jeudi 16 octobre, les principales Bourses européennes avaient réussi à ne pas s’effondrer dans le rouge. À Paris, l’indice CAC 40 a perdu 21,10 points, soit 0,54 % à 3.918,62 points.
"À la mi-journée, la place a connu un mouvement de panique, avec des flux vendeurs sur tout, ce qui l'a conduite à des niveaux techniques très bas ; en fin de séance le marché a un peu moins baissé", a résumé Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse.
À Londres, le FTSE-100 des principales valeurs a reculé de 0,25 %, perdant 15,73 points par rapport à la clôture de mercredi, à 6.195,91 points. Côté allemand, le DAX a même pris 0,13 % affichant un net rebond après avoir plongé de plus de 2 % en milieu de séance.
S’exprimant à l’ouverture du sommet UE-Asie de Milan, le président François Hollande a estimé que la nervosité actuelle des marchés financiers s'expliquait par les crises internationales et la faiblesse économique de l'Europe. Mercredi, les marchés financiers du Vieux Continent avaient déjà sérieusement tangué, après l'annonce d'une série d'indicateurs américains décevants.
Le rebond de Wall Street
Alors qu’à l'ouverture de Wall Street, le Dow Jones avait perdu 0,64 % et l'indice des valeurs technologiques Nasdaq 1 %, les indices du marché américain ont repris du poil de la bête à la mi-journée.
Ainsi le Dow Jones gagnait 0,04 % à 16.148,96 points, le Nasdaq et le S&P 500 progressaient respectivement de 0,06 % et de 0,20 %, stimulés par la publication de nouvelles données sur l’état de l’économie américain, inversant la tendance amorcée mercredi.
Même causes, même effets
À l'origine de cette baisse généralisée : l'état de santé de l'économie mondiale. Le ralentissement de la croissance chinoise et les perspectives moroses en Europe font craindre aux marchés l'absence de profits, contrairement à ce qu'ils avaient espéré. "Il s'agit d'un peu de panique à court terme, qui traduit toutes les inquiétudes nourries depuis des semaines sur la croissance", observe Alexandre Baradez, analyste chez IG.
Wall Street, comme les Bourses européennes, ressentait encore, jeudi, les effets de deux nouvelles qui avaient mis le feu aux poudres la veille. Un rapport de Bank of America avait souligné le pessimisme des investisseurs, dont le moral serait au plus bas depuis deux ans. Ils craignent que le ralentissement économique mondial ne porte un coup à l'activité des entreprises.
En Europe, c'est la Grèce qui, de nouveau, inquiète les marchés. Le gouvernement grec cherche à sortir au plus vite du plan d'aide mis en place, en 2010, par le Fonds monétaire international (FMI), l'Union européenne et la Banque centrale européenne, ce qui inquiète les places financières. Dans un climat de récession, ce scénario pourrait, selon eux, dégrader la situation économique du continent.
Jeudi, la Commission européenne a dû réaffirmer son ferme soutien au pays et la BCE a donné un coup de pouce à ses banques.
Avec AFP et Reuters