
Presse internationale, mardi 14 octobre 2014. Au menu de cette revue de presse, la diatribe anti-occidentale de Recep Tayip Erdogan, les esclaves sexuelles de l’EIIL, et la réapparition de Kim Jong-Un.
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On commence cette revue de presse internationale avec la position contestée du président turc, qui refuse toujours d'intervenir pour défendre les Kurdes de Kobané, en Syrie.
Erdogan a répondu hier à ses détracteurs, en dénonçant les «nouveaux Lawrence» d'Arabie qui chercheraient selon lui à déstabiliser son pays - des propos à la Une du journal Hurryiet. «Le président turc raille une icône britannique pour dénoncer l’ingérence étrangère dans une région où l’influence de la Turquie devrait être prise en compte», analyse le quotidien turc, qui évoque la «tirade pleine de colère» d’Erdogan, qui s’en est pris, également, au parti des travailleurs du Kurdistan, et aux accords Sykes-Picot, ces accord conclus en 1916 entre la France et la Grande-Bretagne qui ont organisé le démantèlement de l’empire ottoman et seraient à l’origine, selon Erdogan, des conflits actuels au Moyen-Orient.
Un discours jugé «stupéfiant» par The Daily Beast, qui dénonce la «diatribe furieuse et anti-occidentale» d’Erdogan, accusé de reprendre à son compte le combat de l’organisation de l’Etat islamique, dont l’un des objectifs affichés est de redéfinir les frontières régionales. «Comme si Lawrence d’Arabie était un ennemi plus considérable aux yeux du président turc que les djihadistes de l’EIIL».
Pendant qu’Erdogan s’en prend à ses alliés de l’OTAN, l’organisation de l’Etat islamique, elle, continue d’étendre son emprise. The Independent revient sur un phénomène qu’a dénoncé un récent rapport de Human Rights Watch, la décision de l’organisation djihadiste de réduire à l’esclavage sexuel des femmes issues de la minorité religieuse yézidie. Une pratique dont l’EIIL ne se cache pas, déclarant ouvertement il y a deux jours que des femmes yézidies, capturées avec leurs enfants au début du mois d’août dans la région de Sinjar, au nord-ouest de l’Irak, avaient été réparties comme «esclaves concubines» entre les combattants djihadistes. L’organisation de l’Etat islamique justifie ce «retour de l’esclavage» par le fait sur le fait qu’il aiderait ses hommes à éviter «la tentation du péché», autrement dit les relations sexuelles interdites par la charia.
The Guardian s’alarme de la facilité avec laquelle l’organisation semble recruter en Tunisie. D’après le quotidien, le pays serait devenu la première nationalité étrangère chez les djihadistes, 3000 combattants, selon plusieurs estimations. Le journal explique ce phénomène par l’activisme de l’EIIL sur internet, et par l’influence des islamistes radicaux en Tunisie.
L’EIIL serait également en train de tenter de mettre un pied en Afghanistan, d’après des officiers de sécurité cités par The Wall Street Journal.
Il est enfin beaucoup question de la réapparition de Kim Jong-Un, après plus d’un mois d’absence inexpliquée. Le très cher dirigeant est réapparu ce matin même, en photo, à la Une du journal du parti au pouvoir, Rodong Sinmun, où on le voit appuyé sur une canne, effectuant ce qui est présenté comme une visite de « supervision du site » d'un nouveau complexe résidentiel construit dans la capitale, PyongYang.
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