
Le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a reçu samedi l'ancien acteur et gouverneur de la Californie, Arnold Schwarzenegger, aujourd'hui engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique.
En portant haut et fort le combat contre le changement climatique, l'ex-star d'Hollywood et ancien gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, est passé de "Terminator" à "innovator" et "visionnator", a salué, samedi 11 octobre, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
"On le connaît comme Terminator mais il est assez rare qu'un Terminator puisse être en même temps un innovator et un visionnator", a déclaré le chef de la diplomatie lors d'un "sommet des régions pour le climat" organisé vendredi et samedi à Paris à l'initiative, notamment, de l’ancien acteur qui a fondé en 2010 l'organisation R20 "Regions of climate action".
Ce dernier, qui a rencontré la veille François Hollande dans la perspective du grand rendez-vous climat de 2015 à Paris, où la communauté internationale s'est engagée à sceller un accord ambitieux pour limiter le réchauffement, a rappelé l’urgence d’agir. "Le changement climatique, ce n'est pas de la science-fiction (...) C'est le défi de notre temps", a-t-il ainsi lancé.
Insistant sur les progrès réalisés en matière de développement durable et notamment d'efficacité énergétique en Californie, Arnold Schwarzenegger a martelé qu'il n'y avait "pas à choisir entre l'économie et l'écologie", tout en assurant qu'il avait dû mener une "très grosse bataille" contre les lobbies de tous poils et les climato-sceptiques. En revanche, "ne rien faire coûtera une fortune", et "il ne faut pas attendre l'État ou un accord international pour agir", a-t-il affirmé.
L’aide financière au pays du Sud, dossier épineux
Une "déclaration de Paris" devait être officiellement signée samedi après-midi par tous les participants à cette réunion -- venus du Québec, du Nigeria ou encore de l'État de Rio au Brésil--, les représentants des États fédérés, des régions et des villes s'engageant à agir concrètement pour lutter contre le réchauffement climatique.
L'objectif des organisateurs est d'atteindre la barre symbolique des 1 000 régions, villes et gouvernements locaux des cinq continents signataires de cette déclaration avant la conférence de Paris en 2015.
L'un des dossiers épineux des négociations internationales sur le climat est l'aide financière aux pays du Sud pour faire face aux effets du changement climatique. Un Fonds vert est désormais opérationnel pour acheminer cette aide mais Laurent Fabius a regretté "que les engagements financiers ne soient pas au rendez-vous".
Selon le chef de la diplomatie française, il ne contient pour l'heure que 2,3 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros) dont 1 milliard versé par la France et un autre par l'Allemagne, quand il faudrait "entre 10 et 15 milliards d'ici la fin de l'année".
Avec AFP