
Trois jours après l'attaque d'un camp militaire français dans le nord du Mali, la France annonce avoir intercepté et détruit "un convoi de véhicules armés d'Aqmi" au nord du Niger. Une importante quantité d'armes a été saisie.
La France a "intercepté et détruit", dans la nuit du jeudi à vendredi, au nord du Niger, "un convoi de véhicules armés d'Aqmi qui transportait des armes de la Libye vers le Mali", annonce l'Élysée, vendredi 10 octobre, dans un communiqué.
"L’intervention a permis de saisir une importante quantité d’armes et de neutraliser les convoyeurs dont une partie a été capturée", affirme le communiqué, précisant que cette attaque militaire a été menée "en coopération avec les autorités nigériennes".
Une menace pour la "paix et la sécurité" de la région
Cette opération intervient trois jours après le lancement de roquettes sur un camp militaire à Kidal, au nord du Mali, où sont cantonnés des militaires français et des casques bleus de l'ONU. Cette attaque avait coûté la vie à un casque bleu sénégalais.
Pour Paris, ces attaques terroristes "menacent la paix et la sécurité de l'ensemble de la région". "C’est pourquoi le président de la République a demandé aux forces françaises de l’opération Barkhane, déployées pour appuyer les forces de sécurité des États du Sahel et la mission des Nations Unies au Mali, de poursuivre la traque des groupes armés terroristes responsables de ces attaques", affirme le communiqué de l'Élysée.
L'armée française vient d'établir une base dans le nord du Niger dans le cadre d'une opération visant les activistes liés à Al-Qaïda qui évoluent dans la zone sahélo-saharienne, du sud de la Libye à la Mauritanie.
Environ 300 membres d'Aqmi dans le sud de la Libye
La localisation exacte de cette base n'a pas été précisée mais, selon des sources militaires au Niger, elle se trouverait près de Madama, dans le nord-est du pays.
On estime à 300 le nombre de combattants liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou au groupe dissident dirigé par Mokhtar Belmokhtar dans le sud de la Libye, point de départ des routes de la contrebande dans la région.
Fin septembre, ces mêmes forces françaises, déployées au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane, avaient déjà mené deux opérations au Niger et dans le nord du Mali, lors desquelles un proche et des partisans présumés du chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar avaient arrêtés.
Avec AFP et Reuters