Le club champion de France et leader du classement Top 14, Toulouse, a battu Bayonne, 32 à 11 (mi-temps 17-3), au stade Western-Wallon. Le Stade toulousain a fait un bond qualitatif par rapport à ses dernières sorties.
AFP - Le champion de France et leader du Top 14 Toulouse a conforté sans une once de suspens sa première place, en matant son dauphin, et pour l'heure encore apprenti, Bayonne, 32 à 11 (mi-temps 17-3) vendredi au stade Ernest-Wallon pour le sommet de la 12e journée.
Le Stade, sérieux et réglé comme du papier à musique, a fait un bond qualitatif par rapport à ses dernières sorties, avec le retour de ses internationaux, mais aussi à l'ouverture un Michalak nettement plus à l'aise pour son 3e match toulousain depuis son retour d'Afrique du Sud.
L'Aviron, club révélation de l'automne, a sans doute déçu, mais il a surtout été superbement contré sur tous ses points forts, dont la mêlée fermée et la prise de vitesse. C'est le désavantage d'arriver désormais attendu, auquel ce Bayonne ambitieux devra se faire.
Le pack toulousain marqua ainsi son territoire dès les premières mêlées, poussant avec autorité son vis-à-vis à la faute, directe ou indirecte, punies par la botte retrouvée de Michalak (3 puis 6-0, 13e).
Bayonne n'aidait pas sa cause par sa nervosité, à l'image du carton jaune de Linde (26). Pendant ces dix minutes Toulouse engrangeait, par deux nouvelles pénalités et un essai de Poitrenaud, en deux temps après chandelle judicieuse de Michalak sous laquelle les Rouge et Noir récupéraient (17-3, 37e).
7e victoire de rang
La gestion n'est pas toujours le fort des Toulousains, mais ils s'améliorent. Après un nouveau but de Michalak auquel répondait Edmonds (20-6, 51), le Stade dosait un peu plus ses efforts, mais continuait de jouer en avançant, et d'alterner, avec Elissalde rentré pour Michalak.
Une nouvelle mêlée enfoncée, que la fierté basque mettra sans doute du temps à digérer, propulsait Kelleher à travers le plaquage de Martin, et sous ses poteaux (27-6, 63e).
Un quart d'heure à jouer encore, et si Bayonne dans les marges inscrivait un essai par Lhande (73) la leçon n'était pas terminée: un slalom insensé d'Heymans dans la moitié basque envoyait Lacombe au bout (32-11, 78), final jubilatoire pour une bien propre 7e victoire de rang du Stade.
Bayonne venu sans pression et avec ambition, avait mesuré la différence entre une équipe qui prépare la Coupe d'Europe dans une semaine, et une qui y aspire, l'année prochaine si tout va bien.