Presse française, lundi 29 septembre 2014. Au menu de cette revue de presse, la défaite de la gauche aux sénatoriales, et la décision du gouvernement de raboter le congé parental.
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A la Une de la presse française, ce matin, la reconquête, par la droite, du Sénat, où le Front national fait également son entrée, pour la première fois de son histoire.
Après la vague bleue des municipales, celle des européennes, voici «une défaite de plus pour la gauche» cette année. «Que peut attendre le PS l’an prochain?» - question du Figaro. «Rien, si ce n’est deux nouvelles Bérézina, aux cantonales puis aux régionales, qui finiront de bleuir la carte électorale du pays». D’après le journal, «la France vire à droite non pas parce que l’UMP symbolise l’espoir mais parce que le PS, en vingt-neuf mois, a fait la preuve de son impéritie». Estimant que ce nouveau «revers» pour Hollande, est aussi une «clarification», le Figaro explique que la victoire de l’UMP «sonne le glas de ses espoirs» de lancer en 2016 quelques chantiers institutionnels, tel que le vote des étrangers.
L’Humanité parle d’une «nouvelle claque» pour l’exécutif, qu’elle accuse d’avoir offert «le Sénat à la droite sur un plateau». Le gouvernement aurait payé les mauvais résultats des municipales, et des réformes, qui auraient «excédé» les élus: la reforme territoriale, celle des rythmes scolaires, et la baisse des dotations de l’Etat.
Leur fronde met la gauche «à l’arrêt», titre 20 minutes, qui rappelle que cette défaite ne devrait pas beaucoup changer les choses, puisque c’est l’Assemblée, où la gauche reste majoritaire, qui a le dernier mot.
La vraie nouveauté, c’est l’entrée au Sénat du Front national, avec deux élus. Stéphane Ravier, dans les Bouches du Rhône, et David Rachline, dans le Var, qui sont parvenus à séduire «au-delà de (leur) propre camp», rapporte le Parisien.
Le site du Monde évoque «le franchissement d’une nouvelle étape dans le travail de normalisation» du FN - analyse confirmée par Stéphane Ravier: «Il n'y a plus qu'une seule porte à pousser, celle de l'Élysée».
Il est aussi question de la décision du gouvernement de raboter le congé parental, pour faire face au déficit de la Sécu. L’arbitrage risque de faire des vagues, prévient la Croix, qui rappelle que le congé parental fait partie des «leviers» qui permettent à la France de présenter un taux de fécondité supérieur à la plupart de ses voisins.
Le gouvernement assure que l’initiative, qui consiste à ne plus accorder que 18 mois de congé parental aux mères, pour proposer également 18 mois de congé aux pères, est d’inciter les hommes à s’occuper davantage de leur enfant. Pour les associations de défense de la famille, l’argument est un prétexte. Elles expliquent dans le Parisien que le congé parental est une bouée de secours, faute de solution de garde, que c’est souvent un non-choix, 57% des mères déclarant que leurs conditions de travail et la faiblesse de leur rémunération, sont incompatibles avec l’arrivée d’un enfant.
En France, l’égalité hommes-femmes, c’est pas encore tout à fait ça - c’est la directrice de l’ENA, qui le rappelle dans Libération.
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